Un programme trop souvent clairement anti-israélien est proposé dans les Centres Culturels Français dans les Territoires palestiniens. Ce qui était évité jusqu’ici dans les CCF installés en Israë l ou la partie occidentale de Jérusalem. Or, le CCF Romain Gary, qui jouxte la Mairie de Jérusalem, vient de proposer un vrai faux débat autour d’un film avec trois intervenants connus pour leurs penchants anti-israéliens...
C’est ainsi que cette activité culturelle était annoncée par le CCF Romain Gary, situé dans la partie occidentale de Jérusalem :
La Parole ou la mort
Mardi 8 février, 19h00
Le mois de février commencera avec une soirée dédiée à un thème phare de ce début du 21e siècle : le fondamentalisme religieux, cherchant toujours à diviser les peuples et les civilisations quand tant d’hommes de foi, de culture ou de science tentent au contraire de les rassembler. Le film documentaire La Parole ou la mort réalisé par Abraham Ségal sera projeté à la Cinémathèque de Jérusalem mardi 8 février, et sera suivi d’une discussion en présence du réalisateur et avec la participation de Michel Warschawski (directeur de l’Alternative Information Center), Huda Al Imam (directrice du Centre for Jerusalem Studies) et David Neuhaus (Vicaire du Patriarcat latin). A travers cette investigation menée par la journaliste Maya Siblini et l’écrivain Frédéric Boyer, Abraham Ségal met en lumière dans ce documentaire les multiples dangers que suscite l’influence du fondamentalisme sur la politique, la science, l’éducation ou la vie sociale.
Quid du film ? |
Ce film est présenté ainsi par la FIPA : « La Parole ou la Mort est un film sur les dangers des fondamentalismes et sur les moyens de les contrer. C’est une enquête sur les relations dangereuses entre politique et religion, entre religions et sciences. Comment les mêmes paroles extraites des textes sacrés de la Bible et du Coran peuvent-elles conduire aussi bien à la haine, au meurtre et au sacrifice qu’à éclairer les chemins de la sagesse et de la vie ? À l’aube du 21e siècle, nous sommes frappés par la force du cocktail explosif entre versets bibliques ou coraniques, messages politiques et actions meurtrières qui enflamme des guerres « au nom de Dieu ». Mais, à l’instar de la musique, les paroles peuvent aussi vivifier, éclairer l’esprit, établir des liens par-dessus les frontières. Ce documentaire trace son chemin entre les Murs et les Ponts.  »
Il semblerait donc qu’en matière de fondamentalisme, Bible et Coran y soient renvoyés dos à dos. Par ailleurs, ce qui frappe c’est que l’image choisie pour illustrer ce film par la FIPA est celle de Leila Shahid en train de sire sa vérité, semble-t-il...
Mais pourquoi pas ? Ce film aurait pu être l’occasion de mener un véritable débat ouvert, pluraliste. Ce n’est pourtant pas ce qu’ont choisi les organisateurs, le CCF Romain Gary, en l’occurrence.
Quid des intervenants ? |
Au premier rang d’entre eux on trouve Michel Warschawski. Dans les images proposées par Google pour ce personnage on ne sera pas étonné de le voir bars dessus, bras dessous, avec cette même Leila Shahid Mais il y a bien pire..Celui-ci, en effet, a été condamné en 1989 à de la prison ferme pour ses relations avec le FDLP – organisation terroriste.. ->http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel...] Et pour se rendre compte de ce qu’il reptrésente il faut lire cette longue interview de février 2010 Il préconise, entre autres, d’ouvrir grand les portes d’Israë l aux « réfugiés  » palestiniens....
Le second intervenant est un Jésuite, David Neuhaus, né dans une famille juive, puis converti, qui est à Jéruslem Patriarche latin et Vicaire pour les catholiques de langue hébraïque en Israë l. Un David Neuhaus que dénonce Shmuel Trigano, l’accusant d’avoir été, avec un autre Juif converti, « derrière les dernières déclarations antijuives du synode  » qui s’était tenu au Vatican et au cours duquel les évêques orientaux avaient vivement condamné le seul Israë l, quelque temps avant que des fanatiques musulmans tuent des chrétiens en Irak ou en Égypte...Autre éclairage intéressant : dans un chapitre intitulé « intégrisme juif  » on apprend qu’il « juge « dangereuse » une lecture littérale de la Bible « qui abolit la distance entre le temps de l’écriture des textes -il y a 2.500 ans- et aujourd’hui ». Les fondamentalistes, explique-t-il, se servent des textes pour justifier leurs actions. Ainsi à Jérusalem, un groupe ultra réclame régulièrement la construction du Troisième Temple, parce qu’elle a été annoncée par le prophète Ezéchiel. Ce qui conduirait à détruire la mosquée Al-Aqsa, lieu saint pour les musulmans.  »
La troisième invitée du CCF de Jérusalem, Huda Al Imam, est la directrice du « Center for Jerusalem Studies  » et numéro 2 de l’Université Al-Quods nous dit Serge Moati qui l’a interviewée pour un film pour ARTE. Celle-ci nous dit « vivre sous l’occupation israélienne  » ou que sa ville de Jérusalem est « une prison  » pour elle. Elle parle du « mur de la honte,  » du « mur de l’apartheid  » Serge Moati met sur le même pied les « grandes barbes  » de jeunes Juifs et le Hamas (!!!) ce avec quoi elle est, bien entendu, tout à fait d’accord. Par ailleurs, elle écrit à propos de « l’État de Palestine  » « que vaut sa capitale quand la Vielle Ville est pleine de colons juifs ?  » et elle se prononce pour un « état binational  »...
Voici donc comment, sous l’égide du consulat de France et donc du ministère des Affaires étrangères, et donc de la France sont organisés à nos frais des débats anti-israéliens à Jérusalem...
Il faut rendre hommage à « Parole Volée  » et à Israë l 7 pour leur vigilance...cet événement politico-culturel orienté a suscité des protestations à Jérusalem...