Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Terje Roed-Larsen, bien que blâmant Israë l pour le non-démantèlement des colonies de peuplement, a critiqué lors d’un exposé devant le Conseil de sécurité, mardi 13 juillet l’autorité palestinienne et son chef Yasser Arafat.
L’Observateur permanent de la Palestine, Nasser Al-Kidwa, a indiqué, à sa sortie du Conseil de sécurité, qu’il avait « de sérieux problèmes avec cette déclaration  » et qu’il en était à se demander « s’il s’agissait bien de la position de l’ONU  » ou de celle personnelle de M. Roed-Larsen.
Le 14 juillet, le porte-parole de l’ONU a déclaré que « le Secrétaire général souhaite exprimer son total soutien et sa confiance à M. Terje Roed-Larsen, son envoyé spécial au Moyen-Orient  ». « En tant que Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient et Représentant personnel du Secrétaire général auprès de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de l’Autorité palestinienne, M. Roed-Larsen s’exprime en son nom »
Ci-dessous quelques extraits de son intervention. Le texte complet se trouve à l’adresse suivante :
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=8431&Cr=Moyen-Orient&Cr1
L’Autorité palestinienne a déclaré M. Roed-Larsen, « en dépit des promesses constantes de ses dirigeants, n’a effectué aucun progrès au regard de son obligation majeure : agir immédiatement sur le terrain pour mettre fin à la violence et à la terreur pas plus que pour réformer et réorganiser l’Autorité palestinienne.  »
Il a souligné que « les progrès en matière de réforme continuent à être lents, ce qui ne peut s’expliquer que par un manque de volonté politique.  » Evoquant la décision de l’Autorité de tenir des élections locales dès l’automne prochain, il a indiqué qu’elle « n’avait pas répondu aux appels répétés lancés par la communauté internationale lui demandant de réformer son cadre institutionnel en matière d’élections de façon à satisfaire aux normes internationales.  »
Au lieu de cela, « elle a nommé une instance partisane à la place de l’instance existante, la Commission centrale des élections.  »
Les succès les plus importants à porter au crédit du Premier ministre et du ministre des Finances, ont été réalisés dans le domaine financier depuis que les salaires des membres des services de sécurité sont versés sur des comptes bancaires au lieu d’être payés de la main à la main, a poursuivi Terje Roed-Larsen.
Il a souligné « la paralysie de plus en plus évidente de l’Autorité palestinienne et la détérioration de l’Etat de droit dans les zones palestiniennes  ».
« Les affrontements et les confrontations entre des branches des forces de sécurité palestiniennes sont maintenant chose commune dans la bande de Gaza où l’autorité juridique de l’Autorité palestinienne cède rapidement face au pouvoir sans cesse accru des armes, de l’argent et de l’intimidation  », a exposé le Coordonnateur de l’ONU.
Il a ajouté que « le non-respect des lois et le règne des gangs étaient également devenus chose commune à Naplouse où le maire a démissionné il y a quelque mois en signe de protestation envers le manque de soutien de la part de l’Autorité palestinienne  » alors que « ce qui est perçu comme une abdication de responsabilité de la part de l’Autorité a amené de nombreux résidents de Rafah à prendre les choses en mains, au point que certains d’entre eux ont établi un contrôle routier empêchant des membres de l’Autorité palestinienne de passer pour se rendre en Egypte ou dans la ville.  »
« Cet effondrement de l’autorité ne peut être seulement attribué aux incursions et opérations israéliennes dans les villes palestiniennes. L’Autorité palestinienne est en total désarroi et en réel danger de s’effondrer  », a affirmé Terje Roed-Larsen.