Au terme de la rencontre de Charm El-Cheikh, le Président de l’Autorité palestinienne Mahmud Abbas et le Premier ministre Ariel Sharon ont proclamé -de concert et sous l’égide du président égyptien et du roi jordanien- un cessez-le-feu devant stopper la « Guerre d’Oslo  » qui a fait -en quatre années de violences- plus de 4.300 morts dans les deux camps.
Un arrêt des hostilités cependant accompagné de mesures devant faire renaître la confiance entre les belligérants et aboutir à une paix définitive pour la région. Ainsi, si Mahmud Abbas, pour ’’affirmer’’ la réalité de ses intentions, a déployé près de 3.000 policiers -sans réelle mission- dans la bande de Gaza et obtenu une simple « accalmie ( tahdi’a)  » sur le terrain, Ariel Sharon -quant à lui- a été prié de démontrer immédiatement tout le sérieux de ses desseins, quitte à mettre en pratique des décisions pouvant porter -plus tard-préjudice tant à la santé qu’à la vie des Israéliens.
Il en est ainsi, par exemple, de la décision de laisser les travailleurs ’’palestiniens’’ pénétrer le marché de l’emploi israélien, tout en sachant que leurs sympathies sont connues et que quelques unes seront, probablement, encouragées. Ou celle de remettre cinq villes arabes de Judée et Samarie entre les mains de la police ’’palestinienne’’ toujours sans l’ordre de mission d’interpeller tout terroriste ou d’y freiner leur activité macabre. Ou, encore, celle de libérer quelques centaines de terroristes qui n’ont pas de « sang sur les mains  » ( mais s’apprêtaient à les ’’salir’’ ), alors que 80% des précédents libérés ont repris leurs activités criminelles selon les représentants des familles endeuillées par les attentats.
Toutes décisions israéliennes entreprises, certes, avec l’espoir d’un changement réel de politique de la part des autorités ’’palestiniennes’’ mais, toutefois, après avoir entendu les responsables du Hamas et autre Djihad islamique affirmer ne pas être « partie prenante de la déclaration de cessez-le-feu annoncée aujourd’hui à Charm El-Cheikh  » par Mahmud Abbas. Ce qui sous entend qu’Israë l est sous étroite surveillance et que seule la capitulation totale de « l’entité sioniste  » sera acceptable pour ces derniers.
Ce pays devra t-il donc, encore une fois, négocier sous le tir en ramassant ses cadavres, pendant que la communauté internationale l’empressera de ne pas réagir afin de donner une chance à la ’’paix’’ ? Cette ’’paix’’ très bien symbolisée, entre autre, par le Ministre des Affaires étrangères français, Michel Barnier, lorsqu’il se rend à Ramallah en pèlerinage sur la tombe du père du terrorisme ou lorsqu’il se refuse à classer le Hezbollah parmi les organisations terroristes pour la simple raison qu’il constitue un « parti légal au Liban  » (sic).
Si une chance, malgré tout, doit être accordée à la paix, elle ne devra l’être qu’avec une garantie sérieuse de succès. En effet ! Seule la poursuite de la construction de la clôture de sécurité garantira, au mieux, la vie des civils israéliens en les mettant hors de portée de main des terroristes et offrira, ainsi, une réelle opportunité de réussite aux négociations à venir qui s’avèrent, d’ors et déjà , très difficile.
Si cette construction devra -pour une raison ou une autre- s’interrompre, il est à craindre que la Paix suivra le même chemin.