LEMONDE.FR
Le jour où nous avons rencontré Didier Halimi dans son petit appartement de banlieue aux stores constamment baissés, sa solitude nous a paru d’autant plus palpable qu’au même moment, à l’autre bout de Paris, son ex-épouse, Ruth, recevait la visite de la ministre des affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni, accompagnée d’une escouade de gardes du corps et de reporters. Discret, peu bavard et réservé, M. Halimi avait d’abord voulu nous orienter vers son ex-femme : « Voyez avec Ruth, c’est elle qui parle à la presse, moi je n’ai pas fait le deuil de mon fils, je veux me retrouver un peu seul. »