« Israë l reste engagé envers la feuille de route », a-t-il déclaré à la Knesset, tout en rappelant qu’il ne figurait « pas parmi ceux qui ne tarissent pas d’éloges » au sujet de ce plan prévoyant un État palestinien à l’horizon 2005.
« J’espère (...) que les Palestiniens abandonneront la voie du terrorisme. S’ils le font, ils trouveront en Israë l un partenaire généreux (...) et ils trouveront leur place dans la famille des nations ».
Lors d’un débat consacré à sa politique à l’égard des Palestiniens, Sharon a toutefois réaffirmé qu’il était prêt à imposer à ceux-ci des mesures de sécurité unilatérales s’ils n’honoraient pas leur obligation, aux termes de la feuille de route, de mettre au pas les groupes radicaux.
Tentant de rassurer les « durs » de la coalition gouvernementale, Ariel Sharon a annoncé qu’il soumettrait à l’approbation des députés israéliens toute mesure éventuelle de retrait unilatéral de la Rive Occidentale et de la Bande de Gaza.
Le Premier ministre a également promis de consulter les membres de la coalition et les Etats-Unis avant de prendre une quelconque décision en ce sens.
Sharon a annoncé la semaine dernière que, dans ce cas, il mettrait en oeuvre un plan de séparation avec les Palestiniens qui coà »terait à ceux-ci des territoires qu’ils revendiquent et qui impliquerait par ailleurs la suppression de certaines implantations.
Son vice-Premier ministre Ehoud Olmert affirme, dans un entretien publié lundi par le « Jerusalem Post », qu’Israë l pourrait commencer à se retirer de certains secteurs de la Rive Occidentale et de la Bande de Gaza au second semestre 2004.
« Selon mes estimations, d’ici le mois de juin, notre projet de mesures unilatérales sera prêt (...) et ce plan, qui prévoit le retrait de certaines implantations, commencera à être appliqué dans la seconde moitié de l’année », précise Ehoud Olmert.
Selon des médias israéliens, le général Giora Eiland, chargé de superviser le plan, a déjà ordonné aux ministères concernés d’entamer les préparatifs d’un tel retrait.
Fréquemment interrompu par des interventions de députés de gauche, Sharon a évité en revanche un affrontement direct avec la droite « dure » en ne mentionnant pas, cette fois, le possible abandon de ces implantations.
Cette perspective a fait descendre dans les rues de Tel Aviv dimanche soir des dizaines de milliers d’habitants des implantations et de militants de droite ainsi que deux ou trois ministres de cette tendance hostiles à cet aspect du plan Sharon.
La Knesset a ensuite approuvé à une nette majorité les déclarations du Premier ministre. Sur les 90 députés présents à la Knesset (sur 120), 51 ont voté pour et 39 contre
« Le seul plan qu’ait Sharon est la poursuite des murs, de l’occupation et des colonies », n’a rien trouvé de mieux que de déclarer à Reuters le ministre palestinien Saë b Erekat en réaction au discours du Premier ministre israélien....
Saeb Erekat a encore déclaré qu’Israë l pourrait imposer une « frontière » mais qu’il n’aurait « pas de partenaire du côté palestinien ». Il a aussi réaffirmé l’engagement des Palestiniens en faveur d’une solution basée sur deux Etats -avec un futur Etat palestinien composé de la Rive occidentale, de la Bande de Gaza et de Jérusalem-Est- tout en observant que cette partition pourrait se révéler impossible si Sharon appliquait son plan.