Pascal Bruckner : « Le moment est venu d’en finir avec les maîtres de Téhéran »

Imaginons qu’à l’automne 1989, alors que les peuples derrière le rideau de fer s’insurgeaient contre la férule soviétique, Washington, Paris, Londres et Berlin ordonnent aux manifestants de rester sagement derrière le mur et d’attendre des temps meilleurs (ce fut hélas la position de François Mitterrand, qui, par peur de la réunification allemande, soutint en 1991 le coup d’État des nostalgiques de l’URSS contre Mikhaïl Gorbatchev). Tchèques, Polonais, Hongrois nous auraient à juste titre maudits. Toutes proportions gardées, la guerre au Proche-Orient nous offre aujourd’hui l’occasion unique d’en finir avec le funeste régime installé à Téhéran depuis 1979. C’est une fenêtre stratégique qui ne reviendra pas de sitôt.