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« Par delàles malentendus », la France « est l’amie d’Israë l »
(AP)
Article mis en ligne le 22 juillet 2005

« Par delàles malentendus, la réalité » des liens entre la France et Israë l « est celle d’une relation forte » : « la France est l’amie d’Israë l », affirme Jacques Chirac dans un entretien publié dans le quotidien israélien « Haaretz » àla veille de la visite en France d’Ariel Sharon.

Le Premier ministre israélien doit rencontrer le président français le 27 juillet àParis. Cette visite avait été plusieurs fois envisagée ces dernières années mais jamais formalisée, en raison des relations tendues entre la France et Israë l. La dernière -et unique- visite officielle de M. Sharon en France en tant que Premier ministre remonte àjuillet 2001.

« La réalité est bien celle d’un dialogue politique intense, confiant et amical », assure Jacques Chirac dans « Haaretz ». Pour autant, « je n’ai pas àporter de jugement sur le Premier ministre » lui-même, ajoute-t-il.

Ariel Sharon « a eu beaucoup de détermination dans les décisions qu’il a prises au sujet de Gaza » et « je souhaite qu’il réussisse », souligne-t-il en référence au plan de retrait de la Bande de Gaza et de quatre colonies de Cisjordanie, prévu mi-aoà»t. « La France ne peut que l’encourager dans cette voie qui est une voie de dialogue et un pas, nous l’espérons, vers la paix ».

Jacques Chirac assure ne « pas ressentir du tout » de francophobie en Israë l. « Les progrès permanents et constants de nos relations non seulement politiques, mais également culturelles et économiques, témoignent d’une bonne ambiance », assure-t-il.

En 2004, le Premier ministre israélien avait provoqué la colère de Paris en appelant les juifs de France àémigrer de toute urgence en Israë l. « L’une des constantes de mon action politique, c’est un combat sans relâche contre l’horreur de l’antisémitisme comme de toute forme de racisme », rappelle Jacques Chirac. Car « ce sont des comportements indignes d’un peuple civilisé ».

Certes, « la France est confrontée hélas, comme le reste de l’Europe, àla persistance préoccupante d’actes antisémites », mais « elle n’est pas antisémite, loin de là ». Simplement, « elle doit lutter contre les agissements d’extrémistes animés par la bêtise et la violence » et « nous ne relâcherons pas nos efforts ».

Par ailleurs, « il n’y a pas une politique pro-arabe » de la France, « ce qui a l’air de dire qu’elle serait anti-Israë l », souligne Jacques Chirac. « Il y a toujours eu une politique àla fois d’amitié avec Israë l et d’amitié avec les pays arabes », mais « l’une n’est pas exclusive de l’autre ».

Concernant le terrorisme, le président français rappelle qu’il est àses yeux « toujours inacceptable ». « Nous devons intensifier nos efforts » pour le combattre, mais « cette action doit être menée conformément au droit et ànos valeurs ».
De même, « il faut également s’attaquer àtout ce qui alimente la haine et les frustrations : les conflits non résolus, l’intolérance religieuse, le rejet de l’autre, l’enfermement dans la pauvreté ou la précarité ».

Interrogé sur le processus de paix israélo-palestinien, Jacques Chirac estime que « l’urgence est de mettre en oeuvre la feuille de route ». Et « les circonstances s’y prêtent ». « Nous ne devons pas rater cette occasion ; nous ne devons pas laisser se refermer la fenêtre d’opportunité », plaide le président français. « A l’automne, après le retrait, nous devons donc tous ensemble oeuvrer àla relance de la feuille de route ».

Concernant les négociations sur le programme nucléaire iranien, Jacques Chirac rappelle que, pour Paris, « la perspective que l’Iran se dote d’un arsenal nucléaire militaire est tout simplement inacceptable ».

« Je ne peux pas vous dire quel sera le résultat » des négociations avec Paris, Londres et Berlin, mais « je souhaite qu’elles aboutissent favorablement et éliminent ce danger de prolifération ». Et « si ce n’était pas le cas, alors il faudrait naturellement que le Conseil de sécurité se saisisse de la question ».

En revanche, Jacques Chirac exclut une action militaire contre Téhéran : « Les attaques militaires ne sont pas une solution àquelque problème que ce soit », estime-t-il. « Il y a des moyens civilisés de régler les problèmes ».