Les Etats-Unis ont pris part lundi à Genève aux préparatifs d’une conférence de l’ONU sur le racisme qu’il avaient boudés jusqu’à présent, a constaté l’AFP. Le représentant américain a participé activement à la réunion préparatoire de la Conférence « Durban II » prévue fin avril à Genève, faisant de nombreuses propositions d’amendements au projet de résolution qui doit être adopté au terme de la conférence.
La Conférence « Durban II » sur le racisme doit se dérouler du 20 au 24 avril au Palais des Nations à Genève. Elle doit assurer le suivi de celle qui s’était déroulée en 2001 dans la ville sud-africaine et qui s’était terminée dans la confusion et sur des accusations d’anti-sémitisme.
Les Etats-Unis et Israë l avaient claqué la porte en protestant contre le ton anti-israélien de la réunion.
En cours d’élaboration depuis plusieurs mois, le projet de texte qui doit être adopté lors de la Conférence de Genève fait l’objet d’intenses négociations, notamment entre pays islamiques et Européens très opposés sur des thèmes comme la diffamation des religions, un concept récusé par les Occidentaux.
Le Département d’Etat américain avait annoncé samedi l’envoi à Genève d’une délégation chargée de prendre part aux discussions préparatoires, en soulignant qu’aucune décision n’était encore prise quant à la participation ou non des Etats-Unis à la conférence.
Washington va « tenter de changer la direction dans laquelle la Conférence de suivi (de »Durban II« ) est engagée. Nous espérons travailler avec d’autres pays qui veulent que la Conférence s’occupe de manière responsable et productive du racisme dans le monde entier », selon le communiqué du Département d’Etat.
La décision de poursuivre ou non la participation aux réunions préparatoires et à la Conférence elle-même « sera prise ultérieurement, en fonction des résultats du processus de négociations », a ajouté le communiqué.
Julie de Rivero, directrice du bureau de Human Rights Watch à Genève, s’est réjouie de la participation des Etats-Unis aux discussions préparatoires.
« C’est une bonne chose. C’est un premier pas vers la participation des Etats-Unis à la conférence », a-t-elle espéré.
Le Canada et Israë l ont déjà annoncé qu’il ne participeraient pas à la Conférence.