“Ils étaient 23 qui criaient la France en s’abattant”. Aragon
80 ans trop tard, Missak Manouchian s’avance avec Mélinée, sa femme, vers le Panthéon. Bien seul. Connaissant un peu mon héros, icône de mon enfance, il doit s’inquiéter de l’absence sur les pavés de la rue Soufflot, de ses 21 camarades de combat, exécutés avec lui par les nazis, ce 21 février 1944.
Où sont ses deux amis auquel il était associé pour nommer leur groupe “Manouchian-Boczov-Rayman”.
Où sont ces 9 autres résistants de l’affiche rouge “étrangers et nos frères pourtant”, juifs pour la plupart (7 sur 10), dont les visages et les noms “cherchaient un effet de peur sur les passants”.
On ne trouve aujourd’hui leurs noms que dans les livres d’histoire spécialisés.