Si la délégation d’Israë l a reconnu la légitimité des aspirations du peuple palestinien, elle a estimé toutefois que l’entière responsabilité de la crise au Moyen-Orient incombait aux dirigeants palestiniens, responsables, par leur politique de terreur, des attentats-suicides qui endeuillent continuellement la société israélienne et de la crise économique dont souffre la population palestinienne.Â
M. Dan Gillerman a réaffirmé le soutien de son Gouvernement aux aspirations du peuple palestinien, mais a accusé la direction palestinienne de ne pas se conformer à ses obligations, ajoutant que l’Assemblée générale ne débattait pas aujourd’hui de la question de Palestine, mais d’une question d’Israë l.
Au cours de son histoire, Israë l a montré sa volonté de faire des sacrifices et des concessions, reconnaissant les droits légitimes des Palestiniens, a poursuivi le représentant, mais, en encourageant la politique de terreur, la direction palestinienne a montré que son objectif était de détruire Israë l.
Pour elle, il est devenu clair que tuer des Israéliens est un objectif plus important que d’édifier un Etat démocratique pour son peuple et, en organisant un terrorisme pernicieux, les dirigeants palestiniens ont aussi créé une situation économique qui affecte le peuple palestinien, limitant sa possibilité à réaliser son autodétermination.
Avec l’adoption de la Feuille de route il y a six mois, le Gouvernement israélien a pourtant immédiatement commencé de mettre en Å“uvre des mesures visant à faciliter les conditions de vie du peuple palestinien, notamment le transfert des questions de sécurité à l’Autorité palestinienne à Gaza et Bethléem, et le retrait des forces israéliennes de ces régions ; la libération de centaines de prisonniers palestiniens ; l’autorisation de l’entrée quotidienne en Israë l de plus de 40 .000 travailleurs palestiniens venus de la Bande de Gaza ainsi que de l’emploi quotidien de 15 .000 travailleurs dans des zones industrielles spéciales.
La direction palestinienne a, quant à elle, préféré encourager des attaques et des attentats -suicides sur le territoire israélien.
Le représentant a également accusé la mission d’observation de la Palestine de continuer à prendre à l’ONU des initiatives qui n’ont rien à voir avec la réalité sur le terrain. Israë l, déterminé à honorer ses engagements, espère que le nouveau cabinet palestinien fera preuve de meilleures dispositions, a conclu M. Gillerman.
M. Dan Gillerman a ensuite rappelé que l’espoir suscité par le processus de paix au Moyen-Orient reposait sur la notion de reconnaissance mutuelle, soulignant l’attachement de son pays au respect des droits légitimes de tous les peuples du Moyen-Orient, dont bien entendu ceux du peuple palestinien.
Il a cependant déploré la réponse, faite d’attentats -terroristes et d’antisémitisme, en passant par la glorification du martyr, qui a suivi la mise en Å“uvre par Israë l de ses engagements en vertu de la Feuille de route.
Israë l en a été renforcé dans sa détermination à défendre le bien-être de ses citoyens, a ajouté le représentant, qui a souligné que le monde arabe n’avait rien à gagner de l’alliance entre terreur et tyrannie.
Estimant qu’il était temps de dissiper la confusion entre symptômes et causes, le représentant israélien a plutôt suggéré de noter l’absence de traditions et d’institutions démocratiques dans les pays arabes, désignant la répression des femmes, la corruption latente et le manque de transparence comme autant de facteurs qui alimentent parmi d’autres le terrorisme.
Enfin, il a attiré l’attention sur le soutien destructeur apporté par certains Etats de la région, notamment le Liban, la Syrie et l’Iran, aux actes de terrorisme commis à l’encontre d’Israë l et de ses citoyens.
Accusant la mission d’observation de la Palestine de continuer à prendre aux Nations Unies des initiatives sans rapport avec la réalité sur le terrain, la délégation israélienne a été soutenue par celle des Etats-Unis, qui a demandé la suppression de la Division des droits des palestiniens, du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires.