Le chef des affaires humanitaires des Nations unies, Jan Egeland, a accusé lundi le Hezbollah de « se fondre lâchement » parmi les civils libanais et d’avoir causé la mort de centaines de personnes depuis le début du conflit entre la milice chiite et Israë l.
Dans le sud du Liban, et surtout le long de la frontière avec Israë l, où le Hezbollah dispose d’une infrastructure de bunkers et de tunnels, les membres du Parti de Dieu sont souvent difficile à discerner de la population civile.
M. Egeland se prononçait depuis l’aéroport de Larnaca, à Chypre, après avoir visité le Liban pour coordonner les efforts humanitaires dans le pays. Lors de cette visite, il avait déclaré dimanche dans les banlieues sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah pilonné par Israë l, que l’offensive de l’Etat hébreu était « disproportionnée » et constituait « une violation du droit humanitaire ».
Lundi, les réprimandes ont visé le Hezbollah, dont l’enlèvement de deux soldats israéliens le 12 juillet a été l’événement déclencheur du conflit.
« De façon cohérente, du coeur du territoire du Hezbollah, mon message était que le Hezbollah doit cesser de se fondre lâchement (...) parmi les femmes et les enfants », a déclaré M. Egeland.
« J’ai entendu qu’ils étaient fiers parce qu’ils avaient perdu très peu de combattants et que ce sont les civils qui subissent le plus gros (des attaques). Je ne pense pas que quiconque devrait être fier d’avoir plus de morts parmi les enfants et les femmes que les hommes armés », a-t-il ajouté.
Avant de s’envoler pour Israë l, M. Egeland a souhaité que cessent les hostilités, « car ceci est une guerre où les civils paient le prix ».
Arrivé en Israë l, il a déclaré qu’il allait négocier avec les autorités au sujet d’un corridor humanitaire à l’intérieur du Liban. M. Egeland devrait par ailleurs se rendre dans la ville de Nahariya (nord), qui paie un lourd tribu aux roquettes du Hezbollah.