Au fur et à mesure que se rapproche la date butoir du 31 octobre fixée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour un accord sur la non-prolifération, l’Iran assure qu’il va renforcer sa coopération mais parle déjà d’un délai de grâce.
On pourrait comprendre s’il s’agissait de longues procédures de mises en conformité. Dans l’intervalle, Téhéran aurait pu - à tout le moins - suspendre ses activités nucléaires en attendant de trouver un terrain de négociations. En effet, la résolution de l’AIEA demandait à l’Iran, pressé depuis des mois de signer le protocole additionnel, de l’appliquer dès à présent en gage de bonne volonté.
En réalité, il n’en est rien. L’Iran n’a pas ralenti le rythme d’enrichissement d’uranium de ses centrales. Il se contente d’affirmer qu’il l’est à des fins civiles, sans apporter le moindre élément nouveau à ce qui est dit et continue d’être fait, depuis février.
Ce qui est le plus inquiétant est qu’aucune réponse n’ait été apportée à la question cruciale et pourtant simple de M. El Baradeï, directeur de l’AIEA : « l’Iran a-t-il des activités d’enrichissement (d’uranium) dont nous n’ayons pas été informés ?  »
Sur cette question, M. Baradeï a déclaré au Financial Times « ne pas avoir obtenu d’information satisfaisante  ». Les informations réclamées à l’Iran « n’ont toujours pas été délivrées  ». Et pour cela, pas besoin d’un délai quelconque...
Ali Akbar Salehi, représentant iranien auprès de l’AIEA, alterne manoeuvres dilatoires et menaces à peine voilées, quand il prévient que l’Iran avait « une autre possibilité  » en cas de « pressions supplémentaires  », malgré sa bonne volonté. Même s’il précise « qu’une telle option n’est pas notre priorité  ».
À partir de quand le deviendrait-elle ?