Deux hauts responsables de la sécurité se sont plaints de l’échec du Caire à mettre fin à la contrebande à sa frontière avec la bande de Gaza. En effet, moins d’un mois après la fin de l’opération « Plomb durci » à Gaza - destinée à stopper les tirs de roquettes palestiniens sur le sud d’Israë l - l’Egypte se retrouve incapable de stopper le trafic souterrain et d’empêcher ainsi le Hamas de se réapprovisionner en armes.
« Nous voyons le travail effectué par le groupe terroriste pour reconstruire les tunnels. Depuis le cessez-le-feu, nous avons identifié un certain nombre de livraisons d’armes », a expliqué le chef du Shin Bet (services de sécurité israéliens) Youval Diskin lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement dimanche.
Il a également déploré la lenteur des actions entreprises par l’Egypte.
Son rôle est pourtant d’empêcher le réarmement du Hamas. A cette fin, des troupes égyptiennes ont été postées le long du couloir de Philadelphie sous lequel se trouve un nombre important de tunnels de contrebande du mouvement islamique.
Le ministre de la Sécurité intérieure Avi Dichter a pour sa part ajouté que malgré les succès de la dernière opération de Tsahal dans l’enclave palestinienne, l’organisation terroriste constituait toujours une menace et cherchait à se réarmer.
« Quand le Hamas parle de la réhabilitation de Gaza, il parle en réalité du renflouement de la réserve de roquettes qui seront tirées sur Israë l », a expliqué Dichter. « L’action égyptienne est trop lente », a-t-il poursuivi, « le gouvernement [du Caire] doit définir une politique adéquate pour son armée dans le but de créer un moyen de dissuasion efficace contre le Hamas. Nous ne devons pas attendre qu’une roquette s’écrase sur Yavné. »
Le ministre faisait ici référence à la roquette de type Grad qui a été lancée dans la région de Gan Yavné ce week-end. Cette attaque fait suite à une nouvelle semaine de tirs sporadiques de roquettes et de mortiers sur Israë l depuis Gaza.
A propos de ces violations palestiniennes du cessez-le-feu, le chef du Shin Bet a précisé que les roquettes n’avaient pas toutes été nécessairement lancées par les terroristes du Hamas. « Les projectiles sont [aussi] tirés par des éléments rebelles », a expliqué Diskin. « Nous observons que toutes sortes de factions qui tentent de commettre des attaques contre Israë l. »