Il fallait le faire. Pour marquer le premier anniversaire du pogrom perpétré par le Hamas dans le nord-ouest du Néguev (1200 morts, 250 otages – la plus grande agression contre les Juifs depuis la Shoah), Jean-Luc Mélenchon n’a rien trouvé de mieux que d’appeler à pavoiser aux couleurs palestiniennes.
Une ultime inversion des valeurs, bien dans la manière de La France Insoumise.
Et l’aboutissement d’un politico-marketing sans précédent. Trois bandes horizontales, noire, blanche et verte, auxquelles se superpose, près de la hampe, un chevron rouge : le drapeau palestinien, grâce à Mélenchon, a la rue islamique et la militance woke, est désormais ubiquitaire. Il tourne en boucle à la télévision, ou sur les réseaux sociaux. Il flotte au fronton de certaines mairies. Il s’est substitué, dans les cortèges de gauche, aux bannières rouges et noires, et il a été brandi par deux députés dans l’enceinte du Palais-Bourbon.
L’étrange histoire du drapeau palestinien
Michel Gurfinkiel & Valeurs Actuelles 2024
Article mis en ligne le 8 octobre 2024