“J’étais très exactement dans mon rôle. Un membre de gouvernement démocratique, c’est une évidence n’a pas à se mêler de choix esthétiques, à édicter les règles du bon goût. Il lui appartient, en revanche, de veiller à la cohésion de la société. Et d’alerter, le cas échéant, ceux qui ont le pouvoir de distinguer et de célébrer, sur les conséquences de leurs décisions, les réactions qu’elles peuvent provoquer”, a-t-il expliqué au journal Le Parisien.
La polémique Polanski a aussi interpellé des avocates pénalistes. Dans une tribune dans Le Monde, une centaine d’entre elles rappelle les principes de “prescription et respect de la présomption d’innocence” qualifiés de “seuls remparts efficaces” contre l’arbitraire. “Aucune accusation n’est jamais la preuve de rien : il suffirait sinon d’asséner sa seule vérité pour prouver et condamner”, écrivent ces 114 signataires, “Roman Polanski a fait l’objet de plusieurs accusations publiques, parmi lesquelles une seule plainte judiciaire qui n’a donné lieu à aucune poursuite : il n’est donc pas coupable”.
Hypocrisie : le gouvernement critique le César de Polanski… le même gouvernement qui honore un groupe terroriste palestinien
Éric Hazan – © Le Monde Juif .info
Article mis en ligne le 8 mars 2020