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Chronique de Michaël Bar-Zvi | Khaf Bet be Tamouz 5775 - 9 juillet 2015
Article mis en ligne le 9 juillet 2015

Boker tov amis auditeurs de Radio J. Alors que l’Europe avait les yeux rivés sur la tragédie grecque que joue avec beaucoup de brio, de rebondissement en rebondissement, l’histrion Premier ministre Alexis Tsipras, son ministre des Affaires étrangères, Nikos Kozias se rendait en Israël pour y rencontrer Benyamin Netanyahou et son ministre de l’énergie Yuval Steinitz. Craignant une pénurie énergétique, les Grecs sont venus demander à Israël une aide dans les années à venir.

A l’heure où les petits camarades de Tsipras au Parlement européen sont à la tête des tentatives de boycott de la production israélienne, celui-ci renforce sa coopération avec Jérusalem, car il comprend bien qu’elle est conforme aux intérêts de son pays. Israël et la Grèce ont établi des relations diplomatiques il y a déjà un quart de siècle, mais il s’agissait de la première visite officielle du ministre des Affaires étrangères grec en Israël, après celle de Netanyahou à Athènes.

Depuis plusieurs années, Israël et la Grèce ont mis en œuvre une collaboration stratégique, qui s’exprime par des ventes d’armes, des échanges d’informations et des manœuvres militaires, pour faire face à la menace islamiste en provenance de Turquie, d’Iran et de Syrie. Un réseau terroriste, soutenu par l’Iran, a été récemment démantelé à Chypre avec l’aide des services de sécurité grecs. La Grèce et Israël, Athènes et Jérusalem, sont les sources de la civilisation occidentale et à l’origine des valeurs qui fondent notre société, ne l’oublions pas ! Dans son discours d’accueil à Nikos Kozias, Netanyahou a rappelé le destin ancien de ces deux grands peuples, grands par la culture mais petits aujourd’hui par la taille, et que l’histoire pourrait être tentée de broyer.

L’Europe donne des leçons d’économie, de gestion ou de morale, et Israël connaît depuis quelques décennies cette musique, cependant il n’a pas attendu les conseils des commissaires de Bruxelles pour accomplir des réformes. Il y a une dizaine d’années, la situation d’Israël était similaire à celle de la Grèce, mais le ministre des Finances de l’époque, un certain Benyamin Netanyahou a pris des mesures drastiques pour assainir l’économie israélienne, en allongeant l’âge de la retraite, en privatisant certains services, en diminuant les dépenses publiques, en limitant le nombre de fonctionnaires et leurs statut, mais aussi en investissant dans la recherche et le développement.

Cette révolution a transformé Israël en une nation de starts-up et assuré une croissance sans précédent qui apporte aujourd’hui des recettes dépassant toutes les prévisions de l’époque. Certes cette croissance ne profite pas à tous, et de nombreuses réformes doivent encore être appliquées pour mieux répartir cette relative prospérité, mais Israël a évité, grâce au contrôle strict des gouverneurs de la banque d’Israël et à une levée d’impôts maximale, un surendettement comme celui que connaît la Grèce aujourd’hui. Espérons que l’adage qui affirme que les grandes nations ne meurent jamais ne soit pas démenti par l’aventure grecque actuelle et la lâcheté dont pâtit trop souvent l’Europe.



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