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A l’ONU, le représentant israélien demande àla communauté internationale de soutenir le désengagement de Gaza
Dan Gillerman
Article mis en ligne le 16 août 2005

Lors d’une conférence de presse donnée le 15 aoà»t 2005 àl’ONU, l’ambassadeur d’Israë l a appelé de ses vÅ“ux un soutien de la communauté internationale au désengagement « historique  » de Gaza, qui libère le Territoire palestinien du contrôle israélien. Il a aussi souhaité que l’Assemblée générale exprime un soutien ou cesse du moins l’adoption de résolutions répétitives sur Israë l.

« Aujourd’hui, très tôt ce matin, Israë l a commencé son initiative de désengagement, évacuant 21 colonies àGaza, libérant tout Gaza de la présence d’Israë l et de sa juridiction, ainsi que 4 colonies de Cisjordanie  », a indiqué aujourd’hui l’Ambassadeur d’Israë l àl’ONU, Dan Gillerman, lors d’une conférence de presse donnée au siège de l’Organisation àNew York.

« C’est véritablement un moment historique, et il s’agit peut-être de l’initiative la plus audacieuse et la plus dangereuse prise par un dirigeant israélien  », a estimé Dan Gillerman.

« C’est une décision courageuse mais aussi douloureuse  », a-t-il précisé, ajoutant qu’elle déchirait Israë l alors que les soldats allaient déloger des familles de colons installés parfois depuis 30 ans avec l’approbation du Gouvernement israélien, pour leur dire qu’ils devaient àprésent partir sur décision démocratique de la Knesset, le parlement israélien.

Le représentant israélien a précisé que les habitations seraient détruites, àla demande de l’Autorité palestinienne, afin de construire des habitations pour les Palestiniens.

Les écoles et les crèches seront préservées afin qu’elle puissent être utilisées par la population palestinienne. Enfin, les serres seront transférées aux Palestiniens afin de fournir des emplois dans l’agriculture.

Le désengagement doit coà»ter plus de 2 milliards de dollars, soit 3,5% du budget total d’Israë l en 2005, a-t-il précisé.

« Mais l’espoir est que ce retrait permettra de relancer le processus de paix aboutissant àla création de deux Etats, Israë l et la Palestine, vivant dans la paix côte àcôte  ». « C’est maintenant où jamais  », a-t-il déclaré, estimant qu’il faudrait encore 40 ans pour retrouver une situation aussi favorable.

« Certains colons craignent que le désengagement ne donne le signal d’une rétribution donnée au terrorisme et aux meurtres. Ce n’est pas le message que nous désirons accorder àcet événement historique, ni celui que nous souhaiterions voir répercuter  », a indiqué Dan Gillerman.

Le représentant israélien a appelé àun soutien de la communauté internationale, et souhaité qu’un tel soutien soit reflété dans ce bâtiment, àl’ONU.

Aujourd’hui, le Secrétaire général, Kofi Annan, a déclaré « suivre avec attention le processus de désengagement  » et salué l’événement comme un « moment d’espoir  » (voir notre dépêche d’aujourd’hui).

« Nous pensons qu’une grande responsabilité incombe àl’Assemblée générale, au moment où elle célèbre son 60ème anniversaire, de reconnaître les actions d’Israë l et de contribuer àles soutenir  », a déclaré l’ambassadeur israélien.

« Nous espérons qu’il n’y aura plus de dénigrement systématique d’Israë l et plus de résolutions qui se répètent sans cesse, ni de mécanismes qui ont coà»té àl’ONU tant de temps et d’argent  », a déclaré Dan Gillerman.

Quant au Conseil de sécurité et àl’Assemblée générale, nous n’attendons pas de résolution sur la question, même si nous l’accueillerions positivement.

Interrogé sur l’échec du rêve du « grand Israë l  », Dan Gillerman a estimé que « dans une grande mesure il y a un réveil de la part des Palestiniens et des Israéliens de deux rêves  ».

« D’une part, le « rêve d’un grand Israë l  », comprenant chaque centimètre carré de territoires conquis en auto-défense d’une guerre lancée en 1967 par la Syrie, la Jordanie et l’Egypte.  » D’autre part, le « rêve  » des Palestiniens « de conquérir tout Israë l et de jeter les Israéliens àla mer.  »

« Entre ces deux rêves, une nouvelle réalité doit être forgée, et est forgée aujourd’hui.  » « Israë l a accepté la vision de deux Etats, Israë l et la Palestine.  »

« Il faut que l’Autorité palestinienne accepte de lutter contre le terrorisme, qu’elle accepte de négocier de bonne foi, et de la part des Israéliens, qu’ils rendent la vie des Palestiniens beaucoup plus vivable. »

« Quant au Hamas  », a-t-il ajouté en réponse àune question, « il s’agit encore d’un des instruments du terrorisme les plus cyniques du Moyen-Orient, qui visent encore àdétruire Israë l et àtuer autant d’Israéliens que possible  », a ajouté Dan Gillerman.

« Le Hamas doit décider s’il est une organisation terroriste, en quoi il doit être détruit et l’Autorité palestinienne doit le démanteler, ou s’il veut faire partie du processus politique, en quoi il doit être désarmé, accepter l’existence d’Israë l et négocier.  »

« Si Mahmoud Abbas [le Président de l’Autorité palestinienne] ne détruit pas le terrorisme, c’est le terrorisme qui le détruira  », a ajouté Dan Gillerman.

Interrogé sur le jugement de l’histoire quant à« l’erreur qu’a pu constituer la colonisation  », le représentant israélien a rappelé que « quand Israë l a conquis ces territoires en 1967, contre toute attente, nous ne comptions pas rester  ».

« Plusieurs gouvernements subséquents ont décidé de créer une zone tampon en installant ces colonies. C’était une mesure défensive. Trente-huit ans après, et vingt-neuf ans après l’installation de la première colonie, nous avons décidé de les démanteler, après avoir pesé les implications d’avoir quelque 9000 colons entourés de 1,5 millions de Palestiniens  ».

Interrogé enfin sur le désengagement en Cisjordanie, le représentant a estimé qu’après le désengagement, une nouvelle réalité existera sur le terrain, et il a espéré que les Palestiniens « négocieraient de bonne foi  » la délimitation des frontières sur les autres territoires. Il a précisé qu’il n’avait jamais entendu le Premier ministre Ariel Sharon déclarer que Gaza serait le « premier et le dernier territoire » dont Israë l se retirerait.