Le président du Congrès Juif Européen Pierre Besnainou et les membres du bureau exécutif du CJE venus d’Espagne, du Portugal, de France, d’Allemagne, de Russie, d’Italie, de Grande Bretagne, d’Autriche, de Belgique et de Roumanie ont participé jeudi et vendredi 25 et 26 janvier aux cérémonies annuelles commémorant la Shoah organisées pour la 2 ème fois àMadrid.

Ils ont été reçus vendredi par le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, en présence du chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos et du ministre espagnol de la justice Juan Fernando Lopez Aguilar.

Faisant référence aux déclarations du Président iranien Mahmoud Ahmadinejad niant l’existence de la Shoah et appelant àrayer Israë l de la carte, Pierre Besnainou a exprimé sa stupéfaction sur le fait que l’Iran compte encore des amis dans les pays démocratiques.

Le Président du CJE a par ailleurs fait part de sa grave inquiétude concernant les déclarations du Président vénézuélien Hugo Chavez comparant les opérations militaires d’Israë l àcelles de l’Allemagne d’Adolf Hitler, évaluant qu’elles mettent en danger la communauté juive de Caracas.

De son côté, le Premier ministre Zapatero a estimé que l’aboutissement du processus de paix au Proche-Orient et la solution de la crise en Irak constituaient une étape essentielle pour l’arrêt du terrorisme islamiste.

« L’Europe en général et l’Espagne en particulier ont un rôle majeur àjouer dans la relance d’un processus de paix réel au Proche-Orient  » ont estimé M. Zapatero et Besnainou.

Pierre Besnainou a souligné la remarquable connaissance de M. Moratinos de cette région complexe du monde et a incité le Premier ministre Zapatero àse rendre prochainement en Israë l, pays auquel le Premier ministre espagnol a déclaré porter « un profond respect  ».
Une telle visite pourrait contribuer àune meilleure compréhension des enjeux politiques dans la recherche de la paix.

Pierre Besnainou a par ailleurs tenu àféliciter le Premier ministre du fait que l’antisémitisme ne représente pas une préoccupation majeure dans l’Espagne d’aujourd’hui, un pays symbolisant le respect des droits de l’homme et des valeurs démocratiques.