par Sylvie Anne Goldberg - historienne, directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. LE MONDE
_Pour éviter d’attiser les haines entre communautés, on se gardera d’utiliser le terme « antisémite » lorsque l’acte incriminé n’est pas avéré comme tel. Après tout, que l’on blesse quelqu’un en l’insultant au nom de sa judéité supposée n’implique certes pas que l’on soit antisémite pour autant. Mais la question se pose néanmoins de savoir si pour être antisémite il faut parfaitement maîtriser les définitions qu’en donnent la langue française et le code pénal, puisque, de nos jours, les propos qualifiés d’antisémites sont passibles de sanctions légales.