Premières leçons d’une tragédie nationale
Par Ivan Rioufol l Le Figaro
Article mis en ligne le 27 mars 2012
Les victimes de Mohamed Merah sont déjà oubliées. En revanche, les tentatives de justification de sa barbarie deviennent des lieux communs chez ceux qui, après les effarements d’usage, aimeraient faire croire que le parcours du terroriste serait le résultat de son exclusion sociale : un rejet mettant en cause la société, son racisme, ses discriminations, etc. C’est la thèse que soutient sans surprise l’intellectuel Tariq Ramadan sur son blog, quand il présente Merah comme un « grand adolescent, un enfant, désoeuvré, perdu, dont le cÅ“ur est, de l’avis de tous, affectueux ».