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Pourquoi Al Qaïda dominera l’Union européenne
Par Pavel Kohout, publié le 10 / 07 / 2004 in « Tech Central Station  »
Article mis en ligne le 26 octobre 2004
dernière modification le 19 octobre 2004

Un article important de Pavel Kohout, auteur praguois, publié dans TCS (Tech Central Station) en juillet 2004, et qui garde toute son actualité.

En Anglais àl’URL : http://www2.techcentralstation.com/1051/printer.jsp?CID=1051-100704G
Traduction Française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC

En quelques décennies, L’islamisme radical dominera en définitive l’Union européenne (UE), et peut-être presque le monde entier. Il est déjàdevenu une force dominante àl’ONU, ce qui est reflété par le vote contre la barrière anti-terroriste d’Israë l. A cet égard, nous devrions noter que l’usage large du terme « mur  » est en lui-même une petite victoire de la propagande anti-israélienne, puisque 93 % de la barrière consiste en une clôture qui peut être rapidement enlevée lorsque les autorités palestiniennes feront en sorte de contenir l’activisme des terroristes.

La première raison pour laquelle l’islamisme radical est l’avantage intellectuel que les dirigeants d’al Qaïda ont sur les politiciens européens. Ces derniers veulent croire qu’il n’y a pas de conflits des civilisations ; que le terrorisme est juste un produit de la misère et du manque d’éducation ; que la solution repose dans une société tolérante, multiculturelle ; et que l’entêtement des Américains et des Israéliens doit être blâmé pour tous ces problèmes.

Quelle naïveté. Un éditorial du numéro de mars [2004, ndt] de Mu’askar al-Battar (un bulletin d’al Qaïda) remet en place ces fantasmes : « La guerre des cultures a commencé bien avant les attaques du 11 septembre, avant Huntington et Fukuyama. Cette guerre est en cours depuis qu’il existe les fidèles et les infidèles  ». Nous pourrions citer des douzaines de déclarations similaires. Les dirigeants européens qui doutent encore de la validité de la théorie du « Clash des civilisations  » de Huntington se trompent eux-mêmes. Les dirigeants de l’islamisme radical sont des fanatiques, mais ce sont des fanatiques intelligents.

La deuxième raison est l’unification de la politique étrangère dans l’UE. A l’ONU, tous les états membres de l’Union ont scrupuleusement voté contre Israë l comme un troupeau de moutons sous la direction de la France. La France est le foyer de millions de Musulmans, qui sont un facteur décisif de sa politique domestique. Leurs opinions, fortement influencées par la propagande du radicalisme islamiste, donnent forme àla politique étrangère française, et par conséquent européenne. La croissance de la population musulmane rend la politique française visiblement de plus en plus pro-arabe, et pro-islamique et anti-israélienne. Pesant lourd aussi dans la politique européenne, (et pas seulement française), le pétrole. Les relations de corruption entre les gouvernements et les compagnies pétrolières sont un fait bien connu. Prenez l’histoire d’Elf-Aquitaine par exemple. Voilàpourquoi les dirigeants européens lèchent littéralement les bottes des dictateurs arabes. Souvenez-vous simplement de Romano Prodi faisant des courbettes devant Mouammar Khadafi. Mais ce ne sera que la conjonction d’une politique étrangère commune et l’adoption de la Constitution Européenne qui permettra aux islamistes radicaux de tirer les ficelles de tous les ministères des Affaires Etrangères européens. D’un coup.

La France est capable de concocter un nouvel accord de Munich version 1938, non seulement pour Israë l, mais pour elle-même. Sa politique est une combinaison de servilité envers les forts, et de rudesse envers les faibles. La France est capable de conduire une brave attaque contre des écolières portant des foulards. mais jamais contre le Hamas, ou le Jihad Islamique. Le palais de l’Elysée juge qu’il est probablement meilleur d’être en bons termes avec ces mouvements. Mais une tolérance perverse des terroristes peut être retrouvée ailleurs. La Belgique par exemple, a offert un asile généreux àKhalil al-Nawawreh, l’assassin de plusieurs Israéliens qui fut un membre du gang qui occupa l’Eglise de la Nativité au printemps 2002. Le terroriste reçut une allocation mensuelle de 4.000 Euros, un logement gratuit, et une liberté totale. Il paya la Belgique en retour en dévalisant un bureau de poste par usage d’explosif.

La troisième raison est un avantage de la société islamique en termes d’évolution : un taux de natalité élevé. Cela est typique dans tous les territoires islamiques de l’Albanie au Zanzibar. L’avantage darwinien dans l’absence de féminisme et le respect pour les valeurs familiales. L’une des incontestables vertus islamiques est le devoir de prendre soin des vieux et des malades dans la famille. Les Musulmans considèrent les Européens - qui envoient leurs aînés en institutions - avec mépris.

L’état d’assistance sociale dans l’UE nourrit l’illusion chez les gens que l’état prendra soin d’eux quand ils prendront leur retraite. Ainsi, les gens ne s’efforcent pas d’avoir des enfants pour s’occuper d’eux àun âge avancé. L’assistance sociale européenne est extrêmement dispendieuse. Les Européens sont désormais obligés de payer des impôts plus élevés que jamais dans les 1500 années passées ou environ. Et où va l’argent collecté ? Dans certains pays européens, le montant des subventions agricoles pour un veau dépasse les allocations familiales distribuées par enfant.
Quelles sont les chances de survie d’une civilisation qui prête plus de valeur aux veaux qu’aux enfants ?

Ce conflit particulier de civilisations - l’Occident et l’Islamisme radical -ne peut être résolu àla manière « Européenne  » : àtravers des négociations, des efforts pour atteindre un consensus, et la tolérance. Le seul consensus acceptable pour l’islamisme radical est la domination en Europe. Le mot « Islam  », traduit littéralement, signifie « soumission  ». Toute tolérance envers le terrorisme signifie réellement la soumission. La meilleure option pour une co-existence pacifique des civilisations est le respect mutuel. Mais si le respect ne peut pas être mutuel, est-ce du respect ou de la soumission ?


L’auteur est un associé du « Centre pour l’Economie et la Politique  » de Prague.