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Pensées « profondes » en Chiraquie
Victor Perez ©
Article mis en ligne le 23 mars 2005

Il devient de plus en plus difficile de croire que la France est, encore, un espace de discussion contradictoire et, de fait, enrichissant pour les débatteurs.

Il est àcraindre, au contraire, que le politiquement correct a définitivement formaté les consciences et supprimé tout bon sens àceux qui, tout au moins, pour avoir l’oreille du public auraient pu, auraient dà» éveiller leur curiosité. Mais la ligne politique nationale étant partagée, unanimement, par les tenants des médias français, on comprendra aisément les simplifications de raisonnement livrées aux quidams.

A l’occasion du 2éme colloque de victimologie pédiatrique se déroulant àToulouse du 21 au 23 mars, le Ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy fut sollicité, par la radio Kol-Aviv, afin de savoir si les Français « se sentaient concernés par la situation des Israéliens face aux attentats terroristes en Israë l  ». Sa réponse a, probablement, fait rougir de plaisir -celui qui a dévoyé, irrémédiablement, la Ligue des Droits de l’Homme et sommé, par une lettre rendue publique, le Ministre de retirer son parrainage àcette manifestation- Michel Tubiana.

« Les Français sont concernés par tous les attentats terroristes qu’ils soient en Israë l ou en Palestine  » ?!?!

Sans s’attarder àrechercher, sur un atlas récent, la ‘’Palestine’’ ainsi nommée ( très fort celui qui la trouvera ), il serait bon, pour l’entendement de chacun, que la liste des « victimes  » ‘’palestiniennes’’ du TERRORISME ISRAELIEN supposé par le ministre, soit apposée face àcelle qui compte près de 1000 noms de citoyens de l’état hébreu, puis que les responsables de ces crimes contre l’humanité soient présentés àla justice et condamnés, comme il se doit dans un état de droit. Faute de dévoiler cette liste, maintenant, attendue, il nous sera permis de condamner ce parallèle systématique, institué en norme de pensée, qui démontre seulement tout l’asservissement au politiquement correct dont est capable un ministre ambitieux de la République française.

Autres pensées ‘’profondes’’ diffusées par l’intermédiaire du journal Libération, que d’aucuns surnomment « Collaboration  ». Dans un rebond intitulé « Israë l, Palestine àmots ouverts  », Nancy Huston, qui se présente comme écrivaine, nous relate sa semaine, « riche en paradoxes  », passée en « Israë l et les territoires palestiniens  ». Ce texte, qui se prétend être une photographie de la réalité, légitime le politiquement correct et refuse, aux quidams, toutes mises en perspective leur permettant une meilleure compréhension de la situation actuelle et l’ébauche d’une solution réaliste au conflit.

Extrait : « Pour autant, il est impossible de renvoyer dos àdos les deux « factions en présence », car ils n’occupent pas des places symétriques. Il y a les forts et les faibles. Les Israéliens sont forts : ils ont une armée, un Etat, des tribunaux, des universités géantes, ils contrôlent les aéroports, les check points, les autoroutes, ils décident si oui ou non les Palestiniens peuvent sortir de leurs villages, de leurs villes, aller travailler, vendre leurs produits, circuler. Les Palestiniens sont faibles : ils vivent dans la misère ; ils ont des terroristes  » (sic).

Est il si compliqué pour cette ‘’intellectuelle’’ de comprendre la nécessité d’un état àprotéger, d’un fléau international, son peuple ? Y a t-il d’autres solutions plausibles, pour un état démocratique face àdes terroristes déterminés àassassiner un maximum de ses citoyens et refusant totalement son existence, que d’élever des check points, de contrôler les aéroports, les autoroutes et autoriser, ou non, la libre circulation des ‘’Palestiniens’’ et de leurs marchandises en territoire israélien ???

Autre extrait sidérant : « Plus insupportable, plus humiliant encore, tout de même, fut l’interrogatoire auquel m’ont soumise, àl’aéroport, les agents de la sécurité israélienne, simplement parce que mon passeport portait le tampon de Gaza. « Qu’êtes-vous allée faire àGaza ? Avec qui avez-vous parlé ? Pourquoi êtes-vous venue en Israë l ? Quels sont les noms des gens que vous avez rencontrés ici ? Sur quel sujet portaient vos conférences àl’université ?  » etc. Et puis la fouille détaillée de mes valises et de ma personne, les jambes longuement caressées par le détecteur àmétaux, l’examen minutieux de mes chaussures, de ma veste, de mon ordinateur, de mon téléphone portable...  ».

‘’Souffrance’’ qui, cependant, l’autorisa àregagner ses pénates en toute sécurité afin d’écrire tranquillement ce texte qui manque, singulièrement, de réflexion. Car, sinon, ne se serait elle pas proposée d’écrire un autre texte alertant, cette fois, le public sur les ‘’humiliations’’ subies par les fidèles juifs àl’entrée d’une synagogue française un jour de fête ou de Shabbat ? N’y aurait elle pas condamné, avec la même vigueur, les questions posées et les fouilles de tout visiteur du Consistoire de Paris par les agents de sécurités, eux même encadrés par les forces de l’ordre du pays ? Ne s’y serait elle pas, aussi, élevé contre les vigiles et caméras placés aux portes des écoles juives ??? Enfants et adolescents n’ayant, pourtant, pas de ‘’tampon perturbant’’ sur leurs cartes scolaires mais, uniquement, l’étoile de David comme emblème de leur école !!!

Synagogues, Consistoire et écoles situés, pourtant, dans un pays en Paix, mais, néanmoins, protégés comme l’aéroport d’un pays menacé ! Situation qui ne surprend plus guère le quidam, ni n’interpelle l’intellectuel car, tous, lobotomisés par la force de pensées aussi ‘’profondes’’ qui, somme toute, ne font qu’accroître l’antisémitisme au sein de la communauté national, sans pour autant servir àun quelconque intérêt immédiat de la France.

C’est donc dire, tout le mal qui ronge ce pays depuis quelques années. Le reconnaître, serait déjàun signe de guérison.<br