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Le nouvel antisémitisme
Par Victor Davis Hanson - Jewish World Review. Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 30 septembre 2006

Haïr les Juifs, sur des bases raciales aussi bien que religieuses, est aussi ancien que la destruction du second temple de Jérusalem par les Romains. Plus tard en Europe, les pogroms et l’Holocauste ont constitué la dégénérescence de ce venin élémentaire.

L’antisémitisme, après la Deuxième Guerre Mondiale, a souvent évité les croix enflammées et les rodomontades nazies. Il est souvent apparu telle une animosité plus subtile, alimentée par la jalousie des Juifs qui réussissent en Occident. « Les braves gens, les gens sympa », étaient souvent les coupables, selon un personnage dans un film de 1947, « Gentleman’s agreement », qui traitait du dédain social de l’aristocratie américaine pour les Juifs.

Un troisième type récent de réprobation antijuive est quelque chose de différent. C’est un mélange étrange de haine violente de la part des radicaux islamistes, associée à plus ou moins d’indifférence de la part des Occidentaux.

Ceux qui tirent au hasard sur des Juifs pour le seul fait d’être juif - que ce soit dans un centre juif à Seattle ou dans des synagogues à Istanbul - sont pour la plupart des Musulmans zélotes. Nombreux en Occident trouvent des justifications à cette violence. Ils mettent cela sur le compte de la colère d’un prêté pour un rendu sans fin au Moyen-Orient. Pourtant en privé, ils savent que nous ne voyons pas de Juifs violents tirant sur des Musulmans aux Etats Unis ou en Europe.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad promet d’effacer Israël « de la carte ». Il paraît impatient de l’acquisition d’armes nucléaires pour achever ce qu’un mollah iranien a appelé « une bombe pour un Etat » - signifiant que la destruction d’Israël ne nécessiterait qu’une bombe nucléaire. La théocratie iranienne a l’intention de retourner l’idée d’un Etat juif sur elle-même. Au lieu que Israël soit un asile sûr pour les Juifs sur leur lieu de naissance historique, les Iraniens trouvent apparemment que cette concentration est trop commode pour leur propre solution finale nucléaire.

En réponse, ici chez nous [aux USA] le Conseil des Relations extérieures récompense le président iranien d’une invitation à s’exprimer devant ses membres. Sur le podium de cette chambre vénérée, Ahmadinejad, qui s’interroge pour savoir si l’Holocauste a vraiment eu lieu, a écarté au départ un témoin direct de Dachau en lui demandant s’il pouvait vraiment être si vieux.
Les journaux dirigés par les Etats, et donc autorisés par les gouvernements du Moyen-orient, diffament les Juifs de façon barbare. « Mein Kampf » (traduit bien sûr par « Jihadi’) se vend très bien dans la région. Les milices du Hamas et du Hezbollah imitent dans leurs parades le style des » chemises brunes ". En réponse, la plus grande partie du public occidental somnole. Ils sont bien plus préoccupés quand un dessinateur danois a caricaturé l’Islam, ou bien si le Pape a été brutal avec les Musulmans en citant un obscur dialogue byzantin vieux de 600 ans.

Au cours des deux dernières décennies, les terroristes radicaux islamistes ont fait explosé des bombes et assassiné des milliers de gens en Europe et aux Etats-Unis.

Leurs partisans d’Etat au Moyen-Orient ont ratissé des milliards de profits grâce à l’aubaine du pétrole, dans les économies occidentales affamées d’énergie. Pour beaucoup en Europe et aux Etats-Unis, soutenir Israël - la seule démocratie stable du Moyen-Orient - ou même ses alliés en Occident, est désormais considéré dangereux et d’un prix élevé.

De plus, Israël n’est plus faible mais fier et prêt à se défendre lui-même. Aussi quand ses ennemis terroristes comme le Hamas et le Hezbollah ont brillamment accouplé leur propre credo fasciste avec le multiculturalisme de Gauche si populaire en Occident, il y a eu une étrange union : encore une autre supposée victime du tiers-monde par l’Occident oppresseur, pensant qu’elle pourrait obtenir un laissez-passer pour son projet meurtrier.

Nous sommes habitués à associer la haine antijuive avec la Droite de Neanderthal, tournée en dérision de ceux en draps et bottes militaires. Mais ce nouveau venin, au moins dans sa forme occidentale, est surtout une entreprise de Gauche, et souvent académique. Il est aussi beaucoup plus insidieux, étant données les prétentions morales de la Gauche, et son influence sur les médias prestigieux et les universités.

Nous en voyons les malheureux résultats dans de fréquentes manifestations anti-israéliennes sur les campus, qui associent Israël aux nazis, alors que les médias ont publié des tableaux frauduleux et des évènements biaisés au Sud Liban.

La haine antijuive renouvelée au Moyen-Orient - et l’indifférence à son égard en Occident - est une sorte de « post-antisémitisme ». Les zélotes islamistes fournissent la vieille haine venimeuse, alors que les Occidentaux riches et timides apportent la nouvelle indifférence nécessaire - quand elle n’est pas ponctuée par un Amen occasionnel impromptu à la manière de l’éruption d’un Louis Farrakhan ou d’un Mel Gibson.

Les dangers de ce post-antisémitisme n’est pas seulement que l’on tire sur des Juifs en Europe et aux Etats-Unis - ou qu’une célébrité imbibée d’alcool ou un démagogue ne dégoisent. Au lieu de cela, même aussi insidieusement, la haine antijuive de l’Islam radical devient la norme.

Le résultat est que les politiciens et les médias dans le monde parlent sérieusement avec ceux qui veulent non seulement le retour de la rive occidentale [Judée - Samarie, Ndt], mais veulent la fin d’Israël dans son ensemble, et de tous ceux qui y habitent.


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