La patience paie pour les réinformateurs que nous avons la prétention d’être. Primo, avec d’autres associations et d’autres sites à qui il faut rendre hommage, est une entreprise de salubrité publique.
Mais si, mais si. Puisqu’on vous le dit !
Une société polluée par une information truquée, tronquée ou distordue est une société où les libertés reculent, une société où l’on manipule les citoyens réduits à la simple condition de consommateurs d’une info formatée.
Démonstration :
On entend un peu partout que la victoire du Hamas peut être expliquée, entre autre, par la corruption de l’Autorité palestinienne gérée par le Fatah.
N’était-ce pas ce que nous martelions depuis 5 ans ?
Thierry Thuillier, le grand manitou de l’information étrangère de France 2, ne nous suivait pas sur ce terrain. En tout cas, il affirmait que c’était insuffisant pour expliquer les difficultés de la société palestinienne et qu’il fallait chercher du côté de la volonté d’Israë l de paralyser l’action de l’Autorité palestinienne*.
Chris Patten réclamait à Zimeray des preuves tangibles de cette corruption alors qu’il baignait dedans. Une enquête http://www.desinfos.com/article.php?id_article=1070 de l’OLAF (Office Européen de la Lutte Anti-Fraude) a fini par discréditer définitivement le commissaire européen. Il est vrai qu’à la publication de ces révélations, il n’était plus à son poste et n’avait donc plus à répondre de son incurie.
Arte préférait nazifier Israë l au pas de charge - au moins une émission par semaine - avec des points culminants inoubliables : Golan, Route 181, La porte du soleil...
José Bové enlaçait chaleureusement le corrupteur en chef, rappelant le « grand homme qu’il était ».
Chirac a offert des obsèques quasi nationales à celui qui, somme toute - tout le monde semble d’accord aujourd’hui -, était le chef de ce gang mafieux.
Mais désormais, une OLP corrompue semble faire l’affaire de tous les désinformateurs patentés, pas tentés, en revanche, par la remise en question de leurs éditoriaux péremptoires de l’époque. S’ils avaient un peu plus tenu compte de ce que nous leur transmettions, ils pourraient apparaître, aujourd’hui, comme plus malins que leurs collègues. Mais ils nous ont, presque tous, ignorés avec mépris.
Bien sà »r, si nous le leur faisions remarquer, ils nous répondraient : « ce n’est pas parce que nous n’en parlions pas que nous ne le savions pas ». A une occasion, à la suite d’un article http://www.primo-europe.org/showdocs.php?rub=3.php& ;numdoc=Me-876109779 paru sur Primo, le chef des programmes documentaires d’Arte, Thierry Garrel, nous avait répondu quelque chose de très approchant*. Il disait, en substance, que parler de cette corruption était difficilement insérable dans un documentaire traitant de la vie des Palestiniens.
Comment va, dès lors, réagir tout ce microcosme politico-médiatique ? N’entretenons aucune illusion à ce sujet. Le pouvoir médiatique ne se partage pas quand on le possède dans cette très imparfaite démocratie française qui a bien à apprendre, à ce sujet, du monde anglo-saxon. La nouvelle aristocratie se croise, de nos jours, dans les couloirs des grands networks.
Mais quand nous gagnerons notre révolution, promis, nous ne ferons couper aucune tête.
* Il s’agit, malheureusement, de courriers privés que la loi ne nous autorise pas à publier.