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Diabolisation, délégitimation : le maillage. Le cas des « Étudiants pour la Justice en Palestine »
Par Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 21 mars 2012

Ils ont un nom porteur ces groupes implantés dans nombre d’Universités américaines qui, de fait, militent contre Israël et contre toute personne qui tente de faire entendre une voix de la raison et de la vérité. « Universitaires pour la Paix au Moyen-Orient » dénoncent les violations de ces « Étudiants pour la Justice en Palestine », mus par une haine anti-israélienne et leur volonté de délégitimer l’État hébreu, prenant comme cas d’école l’Université de Californie de San Diego. Une désinformation éhontée et potentiellement mortelle.

Dans un message adressé le16 mars à l’Université de Californie de San Diego ( UCSD), le Bureau du « Scholarsfor Peace in the Middle East » (SPME) - « Universitaires pour la Paix au Moyen-Orient » - exprime son inquiétude devant « la détérioration du discours civique sur les campus universitaires et l’intimidation et le harcèlement croissants à l’encontre des étudiants pro-israéliens et juifs et du corps enseignant en Europe, au Canada, aux États-Unis et ailleurs ».

Le SPME donne en exemple « un cas d’école » concernant l’UCSD. Le 29 février dernier l’Association des Étudiants de cette université ( ASUCSD ) votait contre une résolution présentée par les « Étudiants pour la Justice en Palestine » - SJP -. Ce groupe voulait que l’Université se désinvestissent des compagnies américaines General Electric et Northrop Grumman « alléguant que ces compagnies fournissent des composants des hélicoptères Apache qui sont vendus à Israël et utilisés par les forces de défense israéliennes contre la « population » palestinienne ».

Le SMPE note que cette résolution a été rejetée par l’ ASUCSD lors d’un vote intervenu « après sept heures de déclarations et de débats publics passionnés ». Ajoutant qu’avant ce vote une campagne avait été menée contre le Professeur Shlomo Dubnov, de la Faculté de musique, représentant du SMPE dans cette Université. Sans le nommer, mais en le désignant néanmoins très clairement, ainsi que d’autres intervenants pro-israéliens, les dirigeants de cinq associations ayant milité pour ce désinvestissement, ont envoyé le 2 mars une lettre l’accusant de faire régner « sur le campus un climat hostile aux étudiants de couleur et ceux qui viennent de communautés défavorisées et sous représentées ». Autre accusation, le Professeur Shlomo Dubnov aurait agressé verbalement un étudiant. Or, le Professeur n’a parlé à aucun étudiant dans les circonstances évoquées par ses accusateurs.

Le SPME souligne le 15 mars dans un courrier adressé à l’Université que « ces accusations n’ont jamais été faites formellement mais l’ont été dans des e-mails. Pourtant, et sans avoir fait d’enquête, l’Association du Corps Enseignant de l’université de San Diego a publié un communiqué accusant le Professeur Dubnov de s’être attaqué verbalement à un « étudiant » de couleur ». Ce qui relève, pour le SMPE d’une tactique d’intimidation de ceux qui s’expriment en faveur d’Israël. Dans un éditorial ces « Universitaires pour la Paix au Moyen-Orient » dressent ce constat : si une liberté « universitaire » est réclamée sur les campus ; il s’agit de la liberté de critiquer « les deux Satan », à savoir les États-Unis et Israël. La situation au Moyen-Orient étant présentée comme « la lutte de David contre Goliath » et il s’agit de réduire au silence toute personne contestant cette vision des choses. Et, bien entendu, les termes « occupation », « apartheid », « colonisation », « colons », « violations des droits de l’homme », font partie du matraquage idéologique.

Pour illustrer cet état de choses on notera, par exemple, que The Daily Nexus, le journal des étudiants de cette université, déplorait en novembre dernier et en termes très forts que les États-Unis et Israël aient voté contre l’entrée de « la Palestine » à l’UNESCO. Une « connerie », selon les auteurs.

Autre exemple : en avril 2011, Avi Dichter, membre de Kadima, avait été empêché de s’exprimer par le SJP de l’Université Brandeis. Il avait été interrompu aux cris de « criminel de guerre ».

Ces « Étudiants pour la Justice en Palestine », qui appartiennent au mouvement pour la « campagne BDS » - boycott, désinvestissement et sanctions – anti-israélienne, sont implantés dans une quinzaine d’universités américaines, les plus prestigieuses y compris. Ils sont présents également dans plus d’une douzaine d’universités canadiennes sous l’appellation « Solidarité pour les Droits de l’Homme palestiniens ». On se demande, d’ailleurs, d’où viennent les fonds nécessaires pour entretenir ce maillage. D’autant que l’Autorité palestinienne demande actuellement des rallonges à ses bailleurs de fonds, Europe et États-Unis principalement, se disant incapable de boucler son budget. Il est vrai que le SJP a un département consacré aux levées de fonds et au marketing. Mais il semble très peu probable que l’Autorité palestinienne ne soit pas l’un de ses sponsors.



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