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Chronique de Michaë l Bar-Zvi | Yod Beth Be Tamouz 5774 10 juillet 2014

jeudi 10 juillet 2014, par Desinfos

Boker tov amis auditeurs de Radio J, les deux premiers jours de l’opération en cours contre le Hamas àGaza permettent de tirer quelques enseignements sur son déroulement. Tout d’abord, et c’est sans doute le plus important, les dégâts et les victimes en Israë l sont très limités. Plusieurs raisons peuvent expliquer ces résultats, en premier lieu la conjonction entre deux facteurs, d’une part le manque de précision de la plupart des roquettes et missiles utilisés par le Hamas dont 80% sont tombés dans des sites inoccupés et d’autre part la remarquable efficacité des batteries "dôme de fer" qui ont intercepté les 20% de roquettes ciblés.

La seconde raison expliquant le bilan léger est le comportement des habitants, notamment dans les régions proches de la bande de Gaza, qui ne paniquent pas et déjouent ainsi le piège psychologique tendu par les terroristes du Hamas.
Troisième raison, la préparation des abris et refuges de toute sorte par l’armée en amont et dont on peut souligner le bon fonctionnement jusqu’àprésent.

Le second enseignement que l’on peut tirer de cette opération c’est que le gouvernement israélien a décidé d’une tactique radicalement différente par rapport aux opérations précédentes Plomb durci ou Colonne de nuages, car il a ordonné àl’armée de procéder avec une grande retenue et de manière progressive.

Troisième enseignement, fondamental pour comprendre la suite des événements, c’est l’isolement du Hamas, qui ne reçoit plus d’aide des Etats arabes, et notamment en provenance d’Egypte. Il est clair que l’objectif principal des attaques du Hamas est de durcir le conflit afin de pousser Israë l àprovoquer des dégâts tels que la solidarité arabo-musulmane puisse renaître. Israë l est conscient de ce risque, d’autant qu’il vient après la destruction quasi-définitive des infrastructures terroristes du Hamas en Judée-Samarie.

L’histoire du conflit israélo-arabe nous a appris qu’il suffit d’une bavure, d’un accident, ou d’un dérapage pour changer le cours d’une guerre, et Tsahal en a souvent payé le prix fort, aussi bien sur le plan politique que sur le plan moral.

Dans une région où la situation est particulièrement explosive, Israë l doit s’efforcer de respecter deux directions bien précises : la première consiste àne pas se contenter d’obtenir uniquement une forme de dissuasion, mais de détruire au maximum la capacité du Hamas de nuire et la seconde est de ne pas interrompre cette opération avec le sentiment de ne pas avoir suffisamment atteint ses objectifs.

Au terme des deux dernières opérations, et malgré les bons résultats sur le terrain, tout le monde savait qu’il y aurait tôt ou tard un prochain round. Aujourd’hui, l’opinion publique en Israë l, la force mentale de la population, le soutien sans équivoque de l’opposition, accordent àNetanyahou un blanc-seing pour faire le travail. Et comme on dit : Bibi Just do it !