Boker tov amis auditeurs de Radio J. Le 10 juin prochain, la Knesset élira le nouveau président de l’Etat d’Israë l qui succédera à Shimon Peres dont le mandat est venu à terme. Personne n’est prêt aujourd’hui à faire le moindre pronostic, ni à parier sur les chances des différents candidats en lice à cette heure, d’autant que d’ici la date définitive de dépôt des dix signatures de députés nécessaires pour être éligible, de nouveaux candidats peuvent encore se manifester.
Le président en Israë l n’est pas une fonction politique, son rôle est symbolique et représentatif, même s’il possède malgré tout, quelques prérogatives, comme le droit d’amnistier des condamnés sur recommandation du ministre de la Justice ou s’il entérine les nominations des juges de la Cour suprême. Pourtant l’enjeu de cette élection est devenu politique.
En effet, la coalition n’est pas arrivée à proposer un candidat de consensus, accepté par tous les partenaires. Pire on estime que si le Premier Ministre soutenait officiellement un candidat, cette annonce aurait un effet contreproductif et risquerait de lui nuire auprès des différents partenaires du gouvernement.
Netanyahou n’est pas en mesure d’assurer le vote des députés de son propre parti, dans ce vote à bulletin secret, à tel point que plusieurs candidats potentiels lui ont demandé de ne pas se prononcer ouvertement, afin de préserver leurs chances.
Face à cet imbroglio, Netanyahou a demandé à Peres de prolonger son mandat de quelques mois pour modifier la loi électorale, et peut-être même supprimer cette fonction en instaurant un régime présidentiel. Peres a refusé catégoriquement. Le nonagénaire a déclaré avoir d’autres projets à réaliser dans les années à venir… Dont acte !
L’ancien président de la Knesset, Reuven Rivlin, membre du Likoud, a postulé et mène une campagne intensive depuis des semaines contre l’avis de Netanyahou ; Silvain Shalom, dont la candidature a été entachée ces dernières semaines par une enquête non aboutie sur une affaire de harcèlement sexuel, hésite à se présenter sans le soutien de Netanyahou.
Le candidat du parti travailliste Ben-Eliezer a 78 ans, et doit subir une greffe du rein dans les semaines à venir, Meir Shitrit membre du parti de Tzippi Livni appartient à un groupe parlementaire de 6 membres et n’a aucune chance apparente.
Les candidats extérieurs à la Knesset comme le Prix Nobel de Chimie Dan Schechtman et la Juge Dalia Dorner ont réuni à grand mal les signatures et sont trop inexpérimentés en politique pour pouvoir escompter une victoire dans un vote où seuls des députés s’expriment à bulletin secret.
Après les condamnations de l’ancien président Katzav, de l’ancien Premier Ministre Olmert, et la mise en examen de l’ancien Grand rabbin d’Israë l Metzger, Israë l a besoin d’une figure capable de rassembler auquel les israéliens peuvent s’identifier. Si vous avez une idée, donnez-la nous avant lundi soir.