Bandeau
DESINFOS.COM
Slogan du site

Depuis Septembre 2000, DESINFOS.com est libre d’accès et gratuit
pour vous donner une véritable information indépendante sur Israêl

Blog-note :Israë l/Palestine : quand « Un Å“il sur la planète » se justifie tant bien que mal Retour sur images
Gilles-William Goldnadel
Article mis en ligne le 10 janvier 2012

Le 3 novembre dernier, Gilles-William Goldnadel dénonçait la subjectivité de l’émission de France 2 « Un Å“il sur la planète » dans son reportage consacré au conflit israélo-palestinien. L’avocat rend aujourd’hui publique la réponse des dirigeants de la chaîne... et persiste et signe.

J’avais annoncé que je ferai connaître la réponse qu’a faite Thierry Thuillier, es qualité de Directeur Général adjoint en charge des rédactions de France Télévision àla critique àlaquelle je me suis livré de ce reportage controversé. Ci-après, en conséquence, ladite réponse agrémentée de mes commentaires…

Pour plus de clarté, avant cela, je rappelle que le point central de ma critique portait sur le fait, qu’àl’intérieur de l’émission incriminée, avait été diffusé et commenté un reportage n’émanant pas directement des journalistes de France 2 mais d’un tiers.

Ce document mettait en cause gravement l’armée israélienne en ce que, tout en montrant des images peu démonstratives, il était assorti àson appui d’un commentaire de France 2 dans lequel il était affirmé que des soldats israéliens tiraient àvue sur des agriculteurs palestiniens désarmés.

Alors que, pour seule source de ce document, il était indiqué qu’il émanait d’une « ONG internationale  », renseignements pris, il avait été réalisé, avais-je écrit, par une organisation extrémiste palestinienne àl’objet délibérément propagandiste. Je considérais donc que cette dissimulation permettait d’accroître le crédit et la fiabilité d’un document accusateur invérifié.

Ci-après, en conséquence, la réponse (datée du 22 novembre 2011), puis, mon analyse.

« Monsieur le Président,

Nous avons lu avec attention votre courrier du 24 octobre 2011 et vous répondons comme il se doit.
Nous ne souhaitons pas entretenir la polémique et acceptons la critique, mais nous jugeons vos propos excessifs.
 Ainsi, vous pointez « un déséquilibre flagrant de point de vue opposant les tenants de la politique israélienne àleurs contradicteurs.  »

Deux remarques, si vous le permettez :


- Le déséquilibre est visiblement apprécié de très diverses manières :

5% de temps de parole octroyé aux tenants de la politique israélienne dites-vous dans votre courrier, 20% nous a écrit le CRIF.

- Mais surtout le thème de l’émission n’était pas « Israë l-Palestine, quel avenir ?  » mais « Un état palestinien est-il encore possible ?  ». Il n’est donc pas étonnant, que, de fait, la très grande majorité des intervenants soient palestiniens.

Pour mémoire, je vous rappelle que dans un précédent numéro d’un Å’il sur la planète consacré àIsraë l et diffusé en février 2004, l’ensemble (100%) des intervenants étaient des citoyens israéliens.  »


Mes commentaires :

- page 1 :

Ma critique principale était loin de porter sur l’aspect déséquilibré de l’émission, mais puisque Thierry Thuillier y revient, j’observe :
La différence d’évaluation entre le CRIF et nous mêmes porte sur le fait que nous n’avons comptabilisé dans les 5% que les points de vue « pro israéliens  », ne comptabilisant pas les israéliens hyper-critiques ou antisionistes. Mais j’accepte la remarque de France Télévision sur ce point. Pour autant 20%, ce n’est pas beaucoup…
En ce qui concerne le fait que la thématique « Un état palestinien est-il encore possible ?  » serait réservée aux seuls commentaires des arabes palestiniens, qu’il me soit permis d’en être étonné compte tenu des enjeux politiques et sécuritaires pour la partie israélienne.
Enfin, Thierry Thuillier croit devoir rappeler un précédent numéro d’un « Å’il sur la planète  » consacré àIsraë l diffusé en 2004.
Làencore, parmi les 100% des israéliens consultés, la majorité était constituée par la minorité hyper-critique précitée.
Mais surtout, puisque Thierry Thuillier croit devoir revenir sur cette émission de 2004, il m’invite, en conséquence, àen rappeler le caractère littéralement calamiteux qui avait obligé, déjà, France Télévision àprésenter ses excuses, en suite d’une désinformation commise au détriment de la partie israélienne.
Je rappellerai qu’en substance, les réalisateurs de « Un Å’il sur la Planète  » avaient prétendu que trois enfants palestiniens avaient été tués au check-point de Kalandia par des soldats israéliens, pour avoir seulement secoué une clôture…
Cette information présentait malheureusement l’inconvénient d’être dénuée de toute réalité.
C’est dans ces conditions que PRIMO EUROPE, association apolitique non confessionnelle qui lutte contre la désinformation dans les médias s’était adressée àArlette Chabot, directrice de l’information de France 2, et avait ensuite interpellé le C.S.A.
Le 23 juin 2004, son président, Dominique Baudis, écrivait en substance au responsable de l’association PRIMO : « En tout état de cause, si les auteurs du reportage ont pris conscience d’avoir laissé diffuser une affirmation prêtant àcontestation, les modalités permettant de la corriger après coup ne sont guère faciles àtrouver. Vous mentionnez que Monsieur Thuillier a admis son erreur au cours de l’émission « L’hebdo du médiateur  », ce qui va bien dans le sens de la correction souhaitée.
Cette démarche, de même que les conditions toujours difficiles de réalisation de tels reportages et leur qualité d’ensemble, conduisent le Conseil àestimer qu’ il n’y a pas eu intentionnalité de tromper le public.
A toutes fins utiles, je transmets au Directeur Général de France 2 copie de votre courrier ainsi que de la présente réponse, en lui rappelant de veiller àrespecter l’esprit de recommandation du C.S.A. qui enjoint au diffuseur d’être très attentif dans leur traitement de l’information sur de tels sujets.  »
Il résulte, en conséquence de ce qui précède, que déjàlors de l’émission de 2004 consacrée àune thématique voisine, et que Monsieur Thuillier son réalisateur, croit étrangement devoir mettre en exergue, un grave manquement àune information responsable avait été commis. Le C.S.A., tout en se montant clément, avait attiré l’attention des réalisateurs.
On pouvait espérer que la leçon serait retenue et que les mêmes réalisateurs feraient montre de davantage de circonspection. Peine perdue ! Même cause pro palestinienne, même effet anti israélien…


Lire la suite :