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Barak Obama et Jérusalem
Par Albert Soued, htpp ://soued.chez.com pour www.nuitdorient.com-
Article mis en ligne le 31 mars 2010

Je me souviens qu’aussitôt installé àla Maison Blanche, le président Barack Obama s’est payé un chien. Or il n’avait nullement l’habitude d’en avoir, mais cela faisait bien, devant les médias, d’être accompagné par son chien, sur la pelouse, entre son bureau et l’hélicoptère qui le véhiculait. Et je me demandais àl’époque pourquoi il avait appelé ce chien « Bo ». Peut-être me disais-je, un raccourci en hébreu pour dire àson chien « Viens ! »,  soufflé par ses nombreux conseillers juifs. J’ai appris depuis qu’Obama n’écoutait pas ces conseillers-làet que BO, c’était les initiales de son nom.-

Manifestement Barack Obama cherche àdonner la meilleure image de lui-même, étant donné ses antécédents (1). Mais alors pourquoi ce bruyant esclandre avant Pâque, àpropos de Jérusalem ? Pourquoi provoquer un « allié », àpropos de sa capitale ? D’autant plus que le candidat Obama avait annoncé le 3 juin 2008, devant l’auditoire de l’AIPAC, lobby américain pro-juif : « Jérusalem restera la capitale d’Israë l et elle doit rester unie et non divisée », ajoutant un commentaire sur l’attaque d’une installation nucléaire syrienne par Israë l « cette attaque de septembre 2007 est entièrement justifiée, car elle a mis un terme àune menace ». Rappelons ici qu’une fois élu, il s’est empressé de nommer un ambassadeur àDamas, alors qu’il n’y avait aucune urgence, puisque l’affaire Hariri n’est pas encore résolue. (2) Et la menace iranienne beaucoup plus sérieuse ? Une attaque ne serait-elle pas justifiée, Mr Obama ?

Revenons àJérusalem. En Octobre 1995, le Congrès Américain a adopté une loi visant àdéplacer l’Ambassade américaine de Tel Aviv vers la capitale unifiée d’Israë l, Jérusalem. Cette loi a été adoptée par la Chambre des Représentants par 374 voix contre 37, et par le Sénat, par 93 voix contre 5. L’article 1 de ce texte spécifie que « Selon la loi internationale et la coutume, chaque nation souveraine peut choisir sa propre capitale ». Les articles 5 à7 précisent que Jérusalem est une ville unifiée depuis 1967, administrée par Israë l, où les droits de toutes les religions sont respectés. Dans les articles 9 et 10, on cite une résolution du Congrès précisant que Jérusalem doit rester unie et non divisée. Cette loi permet au président en place de surseoir au transfert de l’ambassade, pour des raisons de sécurité nationale, ce qu’ont fait tous les présidents qui se sont succédés depuis cette date (3).

Aujourd’hui, l’administration Obama ne veut pas entendre parler d’une Jérusalem unie malgré cette loi du Congrès. Elle cherche àrevenir àla situation de juin 1967, d’avant la Guerre des six jours. En novembre 2009, le sénateur Sam Brownback et 6 autres sénateurs ont présenté un texte au Congrès, demandant que le Président exécute la loi concernant le transfert de l’ambassade américaine avant fin 2012, sans invoquer des problèmes de sécurité nationale (4).
Suite au récent esclandre provoqué par l’Administration Obama àpropos d’une construction àJérusalem (5) le même sénateur s’est exclamé : « Il est difficile de concevoir que notre exécutif passe son weekend àcondamner un allié àpropos d’une construction dans sa propre capitale et que cela serve la cause de la paix », ajoutant
« Au lieu de lancer des attaques verbales contre notre meilleur allié au Moyen Orient, notre administration serait mieux avisée de déployer son énergie àplanifier le transfert de notre ambassade àJérusalem et àneutraliser la menace nucléaire iranienne »

On peut raisonnablement se demander pour qui roule Obama ?

Jérusalem est àl’intersection et au centre de 3 continents, au cÅ“ur du monde antique et des 3 monothéismes. L’Islam a sa capitale àla Mecque, le Christianisme àRome, le Judaïsme retrouve son ancienne capitale, Jérusalem, après 2000 ans. Quoi de plus juste ? (6)
Tout effort des pays arabes, de l’Europe et d’Obama pour contrecarrer une réalité du terrain — qu’Israë l a retrouvé en juin 1967 sa capitale éternelle — sera une source de conflit et de déstabilisation dans la région et dans le monde.


Notes

(1) Les conditions de la candidature d’Obama sont pour le moins scabreuses, sur au moins deux sujets, le mode du financement de sa mise àl’étrier politique et son éligibilité. Un mafieux de Chicago d’origine syrienne, Tony Rezko, aujourd’hui en prison, a financé les campagnes politiques d’Obama. Celui-ci n’a jamais réussi àproduire un certificat de naissance. Selon la loi américaine, n’est éligible un candidat àla présidence des Etats-Unis que s’il est né sur le territoire américain. Or de nombreux indices concourent pour accréditer l’hypothèse qu’il soit né au Kénya, territoire anglais àcette époque.
(2) G W Bush a rappelé son ambassadeur àDamas suite àl’assassinat de l’ex 1er ministre libanais Rafik Hariri, car la Syrie y était impliquée.
(3) Cliquer sur http://www.justice.gov/olc/s770.16.htm - loi du 16 mai 1995
(4) Cliquer sur proposition http://www.zoa.org/sitedocuments/actionalert_view.asp?actionalertID=1740
(5) Ce projet ne verra pas le jour avant 3 ans, vu les délais administratifs. Par ailleurs, les Arabes sont libres de construire partout àJérusalem. Si on les empêchait de s’installer dans les zones d’habitat juif, il y aurait des condamnations unanimes àl’Onu et dans les Cours de justice internationales. Alors pourquoi empêcher des Juifs de construire dans des zones d’habitat arabe sur un terrain qui leur appartient ?
(6) Sur le plan du droit international, un territoire acquis lors d’une guerre défensive, n’est pas un territoire « occupé » ou « une colonie », comme les médias appellent les implantations juives en Judée-Samarie. Or la Guerre des Six Jours était une guerre où Israë l se défendait contre la fermeture du détroit de Tiran par l’Egypte et contre l’invasion de la Syrie et l’entrée en guerre de la Jordanie. Celle-ci occupait la Judée-Samarie et la partie orientale de Jérusalem depuis 1948, date de la création et de la première invasion d’Israë l par les armées arabes, notamment les troupes jordaniennes menées par Glubb Pasha, un anglais passé àl’Islam.