Les visites de « personnalités  », terroristes y compris, se succèdent à Gaza. Il y a eu celle de l’émir du Qatar venu apporter des millions, celles du Premier ministre égyptien qui a pleuré par erreur sur un enfant tué non pas par une frappe israélienne mais un engin palestinien, du Premier ministre turc, et aujourd’hui du chef en exil de la branche politique du mouvement terroriste du Hamas, Khaled Meshal. Exprimant pour l’occasion son souhait de « mourir en martyr sur la terre palestinienne  ». Entre autres visites dans la Bande de Gaza depuis l’Égypte. Ce qui fait dire à Yigal Palmor, porte-parole du ministère des Affaires étrangères d’Israë l, que « l’on voit bien qu’il n’y a pas de blocus israélien...  »
Des séances de photo à Gaza, passages obligés de propagande et d’auto-promotion
Se faire prendre en photo dans la Bande de Gaza, de préférence en pleurant sur un enfant mort – même s’il a été tué par un engin palestinien alors que sa mort était faussement attribuée à une frappe israélienne -, comme cela a été le cas pour le Premier ministre égyptien – ou en apportant des millions, comme l’a fait l’émir du Qatar, est devenu à la mode. Le dernier en date à sacrifier à cette opération d’auto-promotion est le chef du bureau politique du mouvement terroriste du Hamas en exil, Khaled Meshal.
Et matière à photo il y a eu avec cette dernière visite en date : à commencer par Meshal embrassant le sol de la Bande de Gaza, photo publiée par le quotidien égyptien Al-Ahram qui rapporte que le chef terroriste souhaiterait « mourir en martyr sur la terre de Palestine  » et qualifiait cette première visite dans l’enclave gérée par le mouvement terroriste de « troisième naissance  », la seconde ayant été lorsqu’il échappa à une tentative faite par Israë l pour l’éliminer .
Peu de chance pour qu’Israë l exhausse le vÅ“u de Meshal, chef terroriste
Il y a peu de chances pour qu’Israë l exhausse son vÅ“u actuellement, même si, une journaliste de la BBC – organe de presse connu pour sa sympathie envers ce type de mouvement palestinien – estime très courageux de la part de Meshal de faire la tournée des sites où des chefs terroristes – Cheik Ahmed Yassine, Ahmed Jabari - ont été éliminés par le passé par Israë l On voit mal, en effet, comme Israë l romprait ainsi la trêve à laquelle l’État hébreu est parvenu avec le Hamas dans la foulée de l’Opération Pilier de Défense, après avoir détruit nombre de sites terroristes et une grande partie de l’arsenal des mouvements terroristes dans la Bande de Gaza.
BBC qui rappelle toutefois qu’Israë l, les États-Unis et l’Union européenne considèrent le Hamas comme terroriste. On peut y ajouter le Canada, par exemple. La BBC citant par ailleurs une réaction d’Yigal Palmor, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien : « Sa position [ du Hamas ] est connue, la violence est son seul moyen de promouvoir son idéologie raciste et extrémiste... Le Hamas est et reste le Hamas  ».
Poser devant les restes de la voiture de Jabari et une réplique de roquette palestinienne
Autres photos attendues : Meshal posant devant les restes de la voiture calcinée d’Ahmed Jabari, chef terroriste militaire éliminé au début de l’Opération Pilier de Défense, devenue lieu de pèlerinage.
Meshal posant devant une réplique énorme d’une roquette M-75, comme celles tirées sur les populations civiles du sud d’Israë l portant en arabe la mention « Made in Gaza  ». C’est devant cette réplique érigée dans la place principale de Gaza que Meshal prononcera un discours le 8 décembre. Il y parlera victoire du Hamas et réconciliation entre factions palestiniennes – une arlésienne....-. On y attend la foule des grands jours.
Bien évidemment, pendant ces trois jours de visite promotionnelle, Meshal, reçu en héros, est et sera toujours flanqué de Ismaïl Hanyeh, « Premier ministre  » de la Bande de Gaza.
Yigal Palmor : « Cela prouve qu’il n’y a pas de blocus israélien  »
Parmi les commentaires faits par Yigal Palmor à propos de cette visite et des précédentes on trouvera : « cela prouve qu’il n’y a pas de blocus israélien de la Bande de Gaza  » ou encore : Israë l « n’a aucun contrôle sur qui entre dans la Bande de Gaza depuis l’Égypte  ».
Le blocus décidé par Israë l après que la Bande de Gaza, évacuée dans sa totalité par Israë l en 2005, est devenue une plateforme terroriste et un bras armé de l’Iran, est un blocus maritime dont la légalité ne peut être contestée . Ce que ne conteste d’ailleurs pas l’ONU, une information pourtant capitale mais que l’on trouve difficilement...
Israë l a également mis en place un filtrage terrestre sur sa frontière avec l’enclave palestinienne. Pour d’évidentes raisons de sécurité. Pourtant des tonnes de marchandises entrent dans la Bande de Gaza par les passages israéliens, une entrée coordonnée avec les autorités gazaouies. Des produits gazaouis comme certains produits agricoles sortent également. Tonnes de marchandises ayant même continué à y entrer pendant l’Opération Pilier de Défense .
Il y a également entrée et sorties de diverses catégories de personnes, comme les malades palestiniens ne pouvant être soignés à Gaza. Ou des hommes d’affaires ou agriculteurs se rendant à des séminaires ou salons professionnels. Ou du personnel d’ONG, etc. Toute l’information nécessaire est disponible