Dans son Rapport très détaillé du 30 aoà »t 2012 Agence Internationale à l’Énergie Atomique – AIEA – constate qu’en dépit de diverses négociations avec l’Iran et de résolutions contraignantes du Conseil de sécurité aucune de ses demandes de visite, notamment sur le site de Parchin, n’ont été acceptées, aucune des mesures réclamées n’a été appliquée et qu’il n’y a aucune coopération. Mais les nombreuses données dont dispose l’AIEA montrent que le programme nucléaire iranien « a de possibles dimensions militaires  ».
L’Iran doit se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité
Le Rapport publié par l’Agence à l’Énergie Atomique -AIEA – donne un ensemble de détails techniques inquiétants, recueillis malgré le refus de l’Iran de laisser les inspecteurs de l’Agence onusienne se rendre sur ses sites de production nucléaire, en dépit de nombreuses résolutions pourtant contraignantes du Conseil de Sécurité, évoquées à Téhéran par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon dans le cadre du Sommet des Pays Non Alignés. Il appelait l’Iran à avoir « une politique responsable  » dans ce domaine, estimant que « il n’y a pas de menace pour la paix et l’harmonie mondiales plus grave que la prolifération nucléaire  ». Il faut, dit-il, que l’Iran « renforce la confiance internationale dans la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire. Cela peut se faire en se conformant pleinement aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et en coopérant pleinement avec l’AIEA  »..
Dans ce même cadre et le même jour le Guide Suprême de la République Islamique d’Iran y était allé de ses assurances verbales affirmant que le nucléaire iranien était purement pacifique, tentant de rallier les cent-vingt pays représentés à ce Sommet, soit quelque deux-tiers des pays membres des Nations unies à la cause iranienne, se posant en défenseur des valeurs contre ce qu’il qualifiait d’hégémonie américaine, occidentale et sioniste, consacrant une grande partie de son intervention à invectiver violemment Israë l. Il fustigeait également le Conseil de sécurité, dont on notera qu’il a voté un ensemble de résolutions exigeant que l’Iran coopère avec l’AIEA
Données inquiétantes recueillies en dépit du refus de l’Iran d’autoriser l’accès d’inspecteurs de l’AIEA
Ce Rapport de l’AIEA fournit de nombreux détails quant au taux d’enrichissement de l’uranium, jusqu’à 20 %, à l’installation de cascades de centrifuges permettant cet enrichissement, au poids d’uranium enrichi obtenu. Les diagrammes inclus montrent une augmentation très nette de la production entre 2010 et aujourd’hui. Chiffres obtenus par divers moyens, comme les matières nucléaires déclarées par l’Iran, la quantité de gaz ou de fuel utilisée dans les installations nucléaires déclarées, soit seize plus neuf installations secondaires. Deux sites principaux sont mentionnés, celui de Bushehr, mais surtout celui de Parchin. Où des images satellite ont permis de constater et de suivre ce qui semble être de grands travaux destinés à faire disparaître des traces d’essais de détonation d’explosifs nucléaires
En l’état actuel des choses, l’AIEA ne peut exclure qu’il y ait des dimensions militaires au programme nucléaire iranien
Dans ses conclusions, forcément prudentes et mesurées, l’AIEA note que « l’Iran ne fournit pas la coopération nécessaire, y compris en n’appliquant pas son Protocole Additionnel, l’Agence ne peut pas donner d’assurances crédibles concernant l’absence de matières nucléaires non déclarées et d’activités en Iran et donc conclure que toutes les matières nucléaires sont utilisées pour des activités pacifiques  ».Par ailleurs, en dépit « de négociations intenses  », le manque total de résultats rend impossible pour l’AIEA « d’exclure l’existence de possibles dimensions militaires du programme nucléaire iranien  ».
Les travaux réalisés sur le site de Parchin sont évoqués. Ils rendront toute vérification réelle impossible, souligne l’AIEA qui y réclame un accès immédiat.
Enfin, le Directeur général de l’Agence enjoint l’Iran à appliquer et respecter sans délai ses obligations. En clair, l’AIEA sait que la nature de ce programme doit avoir cette dimension militaire, même si elle n’en a pas les preuves, ayant été empêchée de les recueillir...
Israë l a avertit encore et encore que l’Iran joue la montre
Pour mémoire, on sait qu’Israë l n’a aucun doute quant à la dimension militaire de ce programme nucléaire iranien, est convaincu que la communauté internationale le sait, et met en garde le monde contre l’inefficacité des sanctions et autres mesures prises contre le régime des Ayatollahs Benyamin Netanyahou déclarait sur CNN en avril dernier qu’il est clair que « l’Iran joue la montre  » en prétendant accepter de négocier
Le 22 aoà »t, Yaron Gamburg, porte-parole de l’ambassade d’Israë l à Paris reprenait à son compte une déclaration de Michaë l Oren, ambassadeur d’Israë l à Washington, qui illustre bien la situation actuelle, avec un programme nucléaire iranien qui progresse tandis que la communauté internationale continuer à négocier ou imposer des sanctions qui restent inefficaces alors qu’Israë l a tiré clairement et à plusieurs reprises un signal d’alarme très clair : « en Israë l il y a des horloges qui tournent à une vitesse différente  » Une vitesse plus proche de la réalité.
La question est désormais de savoir ce que va faire « la communauté internationale  », notamment le Conseil de sécurité, au vu de ce Rapport...