C’est une décision discriminatoire sans précédent, fondée sur la distinction ethnique et politique qu’a pris l’Afrique du Sud en décidant d’apposer un étiquetage spécial sur les biens produits dans « les territoires occupés  ». Décision jamais prise à ce jour par aucun autre pays « dans un cas de conflit national, territorial ou ethnique  », souligne Israë l. Ajoutant que discriminer, boycotter, exclure a des relents racistes que le gouvernement sud-africain aurait dà » rejeter plus que tout autre. L’ambassadeur sud-africain a été convoqué au ministère des Affaires étrangères à Jérusalem. De plus, Pretoria se couvre de ridicule en désignant d’inexistantes « frontières de 1948 tracées par l’ONU  ».
Un allié de la campagne BDS qui tue des grévistes et se ridiculise
La campagne scélérate dite de BDS, de « boycott, désinvestissement et sanctions  » vient de recruter avec l’Afrique du Sud un allié de taille, plus royaliste que le roi et qui se ridiculise de surcroît. On aurait pu penser qu’avec la répression sanglante d’une grève à Marikana – au moins 34 mineurs tués et 78 blessés - son gouvernement avait des dossiers plus pressants à traiter. Pourtant le cabinet sud-africain vient de décider de faire apposer un étiquetage spécial sur les biens produits dans les Territoires palestiniens qu’il décrit comme « occupés par Israë l, depuis 1948  ».
Ce qui appelle deux observation : il ne suffit pas de répéter encore et encore une contrevérité pour qu’elle devienne vraie. Or, au regard du droit international, même les territoires au-delà de la Ligne Verte de 1967, puisqu’il faut préciser pour le gouvernement de Pretoria, ne sont pas « occupés  » mais « controversés  » ou « disputés  », ce qu’explique notamment le Professeur émérite David Ruzié .
Deuxième point : l’Afrique du Sud devrait revoir l’histoire des pays qu’elle vilipende. En effet, pour expliquer la décision du cabinet sud-africain, l’agence de presse gouvernementale fait ce commentaire confondant : « ceci est dans le droit fil de la position de l’Afrique du Sud qui reconnaît les frontières de 1948, tracées par les Nations unies et ne reconnaît pas les territoires occupés au-delà de ces frontières comme faisant partie de l’État d’Israë l  »
Sauf qu’il n’y a jamais eu de frontières tracées par qui que ce soit en 1948...Il y a eu un plan de partage onusien datant de 1947, refusé par les États arabes qui prirent alors les armes avec les conséquences que l’on sait... Puis des lignes d’armistice datant d’avril 1949, connues comme « Ligne Verte  » qui perdura jusqu’à la Guerre des Six Jours en 1967. Et qui ne furent jamais des « frontières  »...
De toute évidence, le gouvernement d’Afrique du Sud, qui se pose ici en donneurs de leçons et ne censeur, ne sait pas de quoi il parle...
Une mesure discriminatoire ethnique et politique inacceptable et sans précédent
Réaction officielle d’Israë l : « La décision du l’Afrique du Sud sur l’étiquetage est discriminatoire.
La mesure annoncée hier par le gouvernement sud-africain d’exiger un étiquetage spécial pour les produits issus d’implantations israéliennes est sans précédent. Aucune mesure de ce genre n’a jamais été adoptée en Afrique du Sud ni d’ailleurs par aucun autre pays : elle constitue une discrimination flagrante fondée sur la distinction ethnique et politique.
Ce type de discrimination n’a pas été imposé - à juste titre - dans aucun autre cas de conflit national, territorial ou ethnique. Israë l et l’Afrique du Sud ont des divergences politiques, et c’ est légitime. Ce qui est absolument inacceptable est l’utilisation d’outils qui, par essence, ont pour objectif de discriminer et d’isoler, favorisant un climat général de boycott. Une telle discrimination ne peut qu’évoquer une idéologie de nature raciste que le gouvernement de l’Afrique du Sud, plus que tout autre, aurait du rejeter  »
Israë l a donc convoqué l’ambassadeur de ce pays au ministère des Affaires étrangères.
Rappel : ce qu’est la campagne de boycott, illégale en France
Quant au boycott de produits israéliens, pour mémoire, en France, comme le rappelait le Président du CRIF, Richard Prasquier, en février 2012, lorsque fut annulé un colloque à Paris VII portant sur un soi-disant « apartheid  » israélien, « la campagne de boycott contre Israë l (campagne dite BDS [est] illégale au sens des articles 225-1 et 225-2 du Code Pénal et des articles 23 et 24 de la loi du 29 juillet 1881  ». Il s’agissait, en l’occurrence, « d’un colloque exclusivement politique, à une voix  ». Richard Prasquier soulignait que parmi des intervenants « strictement monocolores  » connus pour leur hostilité envers Israë l on trouvait « Omar Barghouti, le virulent théoricien du boycott, l’homme qui a écrit que celui-ci n’était qu’un moyen d’aboutir à la disparition de l’Etat d’Israë l. Cela n’empêche pas M. Barghouti de faire des études dans une université de Tel Aviv : intéressant exemple d’apartheid…  »
Cet Omar Barghouti étant l’un des fondateurs de ce mouvement scélérat et actif réunissant quelque 171 organisations palestiniennes financées, d’ailleurs, par la communauté internationale, alors que l’Autorité palestinienne clame qu’elle ne peut joindre les deux bouts, réclamant toujours plus de subventions