Ce qui étonne grandement avec Abbas & Co. c’est que le dirigeant palestinien puisse être reçu en dirigeant mature, fiable, soucieux de paix à Paris les 7 et 8 juin alors que sa télévision officielle, PA TV, diffusait en avril, mai et juin, des programmes pour enfants qualifiant Juifs et Chrétiens de créatures « inférieures, plus petites, lâches et méprisées  » ou présentait « l’ennemi Sion en Satan avec une queue  »... Une incitation à la haine prégnante dans le système palestinien que les services concernés français doivent omettre de rapporter aux instances dirigeantes hexagonales.
Enseigner la haine et inciter à la violence de toutes les manières possibles, c’est rendre la paix impossible
Nous ne sommes ici nullement dans le dérapage ou l’exception. L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas enseigne de toutes les manières possibles et imaginables la haine d’Israë l et des Juifs et parfois aussi celle des Chrétiens. Avec une incitation à la violence à leur égard qui va de pair. L’Observatoire des médias palestiniens qu’est Palestinian Media Watch – PMW – le démontre avec des exemples concrets quasi quotidiens. Autre Observatoire, MEMRI le fait également. Rien de cela n’est contesté car ce n’est pas contestable.
Les États-Unis en tiennent compte, demandant que cette incitation cesse. La France n’en dit mot, comme si cela n’existait pas. Comme si cela n’avait aucun effet, aucune incidence, comme si élever des générations dans la haine et le mépris de l’autre ne pouvait déboucher sur l’impossibilité de parvenir à la paix. Car, comme le déclarait Hillary Clinton en présentant les travaux de PMW au Sénat américain, on ne peut y parvenir « en empoisonnant l’esprit des enfants  ».
Est-ce à dire que les autorités en charge de ce dossier en France ne sont pas informées par leurs réseaux locaux ? On ne voit pas comment elles pourraient l’être au vu de la manière dithyrambique dont était reçu Mahmoud Abbas à Paris le 6 et 7 juin dernier et comment ses interlocuteurs l’écoutaient parler de volonté de paix avec ravissement et en ajoutant foi à ses paroles... Le seul petit bémol entendu fut celui du Chef de l’État à propos de la demande palestinienne de livraison d’armes à sa police... A l’ossue de cette visite Mahmoud Abbas repartit avec un acompte de 10 millions d’euros et la promesse d’amélioration des relations franco-palestiniennes et de l’enseignement du français dans les territoires placés sous son autorité...
Pourtant, les 11 mai et 2 juin, avant donc le voyage parisien de Mahmoud Abbas, dans un programme pour enfants de la télévision officielle palestinienne, censé apprendre « responsabilité et appartenance  », une charmante petite fille déclamait un poème dont les paroles sont édifiantes. sont inférieurs et plus petits, plus lâches et méprisés. Ce sont les restes des croisés [ chrétiens ] et de Khaibar un village juif détrui Elle récite, entre autres, que « ils [ les Chrétiens et les Juifs t par les musulmans en 629 ]. Les mânes de Saladin sont invoquées, un réveil musulman est nécessaire pour que cessent les violations, destructions et massacres, etc...censés être perpétrés par ces « restes  »
Pourtant, les 8 avril et 2 mai, d’autres petites filles charmantes récitaient d’autres poèmes évoquant honneur arabe, guerres pour la mosquée Al-Aksa à mener contre « l’ennemi Sion qui est Satan avec une queue...  » Une imagerie qui ne peut que faire mouche avec des enfants et rester gravée dans leur imaginaire...
On se demande quelle proportion de l’aide internationale et bilatérale est consacrée à la télévision officielle palestinienne, vecteur non pas de paix mais de haine et d’incitation à la violence...