L’ISIS, Institut scientifique qui examine les questions de sécurité, notamment celles liées au nucléaire militaire, livre son analyse du dernier Rapport de l’Agence à l’Énergie Atomique Internationale et confirme également le nettoyage / camouflage entrepris dans le site militaire de Parchin, rapporté par ailleurs. Téhéran continue à jouer la montre....
Benyamin Netanyahou le disait récemment dans une longue interview accordée à CNN : ce que fait l’Iran en matière de nucléaire militaire, nous le savons, d’autres le savent et nous le partageons. Et cela ne se sait pas seulement qu’au niveau des gouvernements, mais d’une manière beaucoup plus large, ce qui était illustré par une étude très détaillée de l’agence Associated Press publiée il y a quelques jours
Des raisons de s’inquiéter : un enrichissement qui se poursuit et des stocks qui s’accumulent tandis que le travail de destruction de preuves se poursuit à Parchin |
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Autre analyse publiée au même moment par l’ISIS, un Institut scientifique dont le propos est de suivre les questions de sécurité, notamment liées au nucléaire militaire.
Il s’agit, cette fois, de l’analyse détaillée du dernier Rapport de l’Agence à l’Énergie Atomique Internationale qui donne des raisons de s’inquiéter. Les conclusions montrent, en effet, que « la production d’uranium enrichi à 3,5 % augmente d’une manière significative ; l’Iran continue à accumuler des stocks d’uranium enrichi à 19,75 % ; l’installation rapide d’un grand nombre d’enveloppes extérieures de centrifuges IR-1 n’est pas le prélude d’un déploiement conséquent à Natanz ou Fordow ; le programme avancé de centrifuges rencontre toujours des difficultés mais fait des progrès ; bien que toujours au-dessous de la moyenne, les performances des centrifuges s’améliorent  ».
Le 30 mai, un Rapport de l’ISIS venait confirmer que deux petits bâtiments situés dans le site militaire de Parchin ont été rasés et que de grandes quantité de terre ont été déplacées à l’intérieur et à l’extérieur de ces bâtiments. Ce que montrent clairement des images satellite. Selon les experts et divers recoupements, des tests en matière d’explosions nécessaires pour le développement d’armement nucléaire y auraient été faits et détruire ces bâtiments est donc destiné à en faire disparaître toute trace.
L’Iran joue dit oui, non, peut-être, jouant la montre... |
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L’Iran, bien entendu, dément qu’il y ait eu une quelconque activité nucléaire militaire à Parchin, comme le faisait le 4 mai Fereidoun Abbasi, chef de l’Organisation du Nucléaire Iranien, pour motiver le refus de l’Iran d’autoriser l’AIEA à se rendre sur ce site. Une ingérence, s’indigne-t-il.
Un mois plus tôt Téhéran annonçait vouloir autoriser une visite de l’AIEA « à une date ultérieure  », une telle visite dans un site militaire sensible n’étant pas chose aisée à organiser...
Mais le 27 mai le même Fereidoun Abbasi déclarait que rien dans ce qu’avait présenté l’AIEA pour justifier sa demande d’inspection ne la justifiait. Et qu’il n’y a rien à y voir. Donc refus.
En mars dernier l’agence iranienne Fars News affirmait pourtant que Téhéran ne refusait pas une telle visite, comme cela avait été dit dans la presse..