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La « nakba » : sa véritable signification historique.
Dr Zvi Tenney Ambassador of Israel (ret)
Article mis en ligne le 19 mai 2012
dernière modification le 18 mai 2012

A la lumière de l’histoire du conflit arabo- israélien on ne peut s’empêcher de considérer la « nakba » célébrée ces jours derniers, comme l’expression de la frustration du monde arabe de n’avoir pas réussi « Ã jeter les Juifs àla mer », objectif poursuivi avec obstination des années durant et jusqu’ànos jours.

LCela a commencé après la première guerre mondiale, le Proche Orient qui était jusqu’alors sous l’emprise de l’Empire ottoman fut découpé pour créer les pays que nous connaissons aujourd’hui (la Syrie ,le Liban ,l’Irak ) .Pour ce qui était de la Palestine, sur ses deux rives du Jourdain, la Société des Nations (source de la légitimité internationale avant la création de l’ONU ), décida en avril 1920,de la destiner àla création d’un Foyer National Juif “compte tenu des liens historiques du peuple juif avec la Palestine “. Elle fut donc, àcette fin, confiée en Mandat àla Grande Bretagne qui devait mener àbien la mise en application de cette décision.

C’est alors que commencèrent les pressions du monde arabe pour torpiller ce projet : il était impensable pour ce monde arabo-musulman que “les Juifs puissent être souverains en Terre d’Islam†, et qui plus est, en référence à†leurs liens historiques àla Palestine “, liens que ce monde dénie purement et simplement. Tout devait être mis en Å“uvre pour torpiller ce projet.

Malgré le fait qu’en 1922, les Arabes palestiniens se virent octroyer un Etat sur 80 % du territoire de la Palestine mandataire àl’Est du Jourdain qui prit le nom de Jordanie, (le feu roi Hussein répétant en toute occasion : "La Jordanie est la Palestine†), les pressions politiques arabes ne cessèrent pas pour autant. Elles devaient s’accompagner désormais d’actes de violences sanglants contre la population juive encouragés par le Mufti de Jérusalem et les prêches des imams ordonnant de tuer les Juifs. Le cas le plus tragique étant le pogrom de 1929 contre la population juive de Hébron.

Croyant pouvoir satisfaire enfin les Arabes, l’ONU vota en 1947 un plan de partage qui n’attribuait aux Juifs que 10 % de la Palestine mandataire, une deuxième amputation du pays qui leur était destiné et que les Juifs durent se résigner àaccepter. Mais constants dans leur refus de toute possibilité d’une souveraineté juive, les Arabes rejetèrent ce plan onusien et, vociférant des appels de « jeter les Juifs àla mer », lancèrent une attaque concertée pour détruire, le minuscule Etat juif qui venait de naître.

N’ayant pas réussi dans cette tentative et pour maintenir et officialiser cet objectif, le Président égyptien Nasser, créa en 1964 l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) non pas pour libérer la “Cisjordanie†et la bande de Gaza (alors sous occupation jordanienne et Egyptienne), mais « pour raser l’Etat juif et le remplacer par une Palestine arabe » sous égide égyptienne.

En 1967 l’Egypte pris l’initiative d’une attaque armée contre Israë l avec le concours de la Syrie et de la Jordanie dans le but déclaré de le détruire, mais Israë l, une fois de plus, réussit àcontenir cette offensive concertée.
C’est alors qu’on commença àparler d’un « Peuple palestinien » comme « fer de lance » de la lutte du monde arabe contre l’existence même d’Israë l. En septembre 1967, le Sommet arabe réuni àKhartoum décidait, officiellement et ouvertement, des fameux trois « NON » : « Non àla négociation, non àla réconciliation et non àla reconnaissance d’Israë l »â€¦.Et il ne s’agissait pas làd’une position des seuls extrémistes dans le monde arabe. Le feu Fayçal Husseini, dirigeant palestinien, célébré par les médias pour sa “modération†, n’a-t-il pas ouvertement déclaré au journal égyptien,†Al Arabi†du 2 juillet 2001 que « les Accords d’Oslo étaient un cheval de Troie, destiné àpourvoir les Palestiniens d’une base territoriale pour conduire une guérilla permanente qui devrait aboutir àla création d’un Etat palestinien sur les ruines d’Israë l » ?

Mais voilà, toutes ces tentatives ont échouées et les Arabes, ne pouvant surmonter leur frustration, décidèrent de commémorer la « nekba », la catastrophe des villages détruits, des morts et des réfugiés,résultat d’une guerre qu’ils ont eux-mêmes déclenché pour anéantir l’Etat d’Israë l ….Et quelle meilleurs date pour commémorer cette « nekba » que le jour anniversaire de la naissance de l’Etat d’Israë l ?

Il n’y aurait certainement pas eu de « nakba » si les Arabes avaient triomphé des forces armées juives .Ces villages détruits ,ces morts,ces réfugiés auraient été considéré alors, comme il se doit, de dégâts collatéraux, conséquences bien connue de toute guerre.