Après Istanbul, les négociations sur le nucléaire iranien doivent reprendre à Bagdad le 23 mai. Beaucoup se veulent optimistes. Mais le Premier ministre israélien, en visite à Prague, exprime ses réticences, rappelant que le régime iranien est passé maître en matière de manÅ“uvres dilatoires...L’attitude de Téhéran lui donne raison. Téhéran qui soulignait lors de la visite de Michel Rocard dans la capitale iranienne, mais pas seulement, que leur but est d’obtenir la levée de sanctions sans renoncer à sa recherche nucléaire.
Benyamin Netanyahou reste sceptique |
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Depuis Prague où il était en visite pour des échanges très fructueux, Benyamin Netanyahou a livré son commentaire à propos des négociations qui, après Istanbul, doivent se tenir à Bagdad entre les 5 +1 – Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie, la Chine et l’Allemagne – et des négociateurs iraniens.
Il déclarait : « Bien évidemment, rien ne serait plus satisfaisant que de voir cette question [ du nucléaire iranien ] résolue par des moyens diplomatiques. Mais je n’ai vu aucune preuve montrant que l’Iran veut sérieusement mettre fin à son programme de recherche en matière d’armement nucléaire. Il semble qu’ils considèrent ces conversations comme une nouvelle occasion de retarder les choses exactement comme la Corée du Nord l’a fait pendant des années.
Ils peuvent tenter d’aller de réunion en réunion avec des promesses vides de sens. Ils peuvent accepter le principe de quelque chose mais ne pas l’appliquer. Ils pourraient même accepter quelque chose qui, en fait, ne nuit pas à leur programme militaire nucléaire.
L’Iran sait très bien jouer à ce jeu d’échecs. Ils savent que l’on doit parfois sacrifier un pion pour sauver le roi. Le but d eces négociations devrait être très clair :
Geler tout enrichissement [ d’uranium ] en Iran
Sortir d’Iran tout ce qui a été enrichi
Et démanteler Qom
Quand tout cela aura été fait, je serai le premier à applaudir. Jusque là , je resterai parmi les septiques  ».
Benjamin Netanyahou résumait-là l’interview qu’il avait accordée à CNN le 24 avril dernier Son analyse n’ayant pas changé depuis.
Pour l’heure les Iraniens ne cèdent rien |
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Pour sa part, le groupe des 5 + 1 avait détecté à Istanbul des possibilités de progrès. Pourtant, les Iraniens sont très clairs, affirmant que le temps des pressions est terminé et réclamant une levée des sanctions. Ce qu’ils ont fait notamment lors du séjour de l’ancien Premier ministre Michel Rocard dans la capitale iranienne.
Ce que redisait d’ailleurs le négociateur en chef iranien, Saeed Jalili à Téhéran le 17 mai.