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Le Liban, noyauté par le Hezbollah, aidé par une Syrie complice, ne respecte en rien la Résolution 1701 pourtant votée pour assurer la paix dans la région
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 1er septembre 2011

S’adressant au Conseil de Sécurité, l’ambassadeur israélien Haim Waxman, tout en accueillant positivement le renouvellement de la mission de l’UNIFIL, dont il salue le travail, souligne les violations graves de la Résolution 1701, qui avait mis un terme à la guerre du Hezbollah contre Israël. Ce qui fait d’elle un quasi chiffon de papier, alors qu’elle devait assurer le maintien de la paix dans la région en empêchant le réarmement du Hezbollah et en interdisant la présence de milices armées sur le territoire libanais.

La Résolution 1701 : désarmement des milices, embargo sur leurs armes

Voici ce que disait en août 2006 la Résolution 1701, reprenant plusieurs Résolutions antérieures à propos du Liban, restées sans effet : « Le Conseil de sécurité « souligne l’importance de l’extension du contrôle du gouvernement sur tout le territoire libanais, conformément aux dispositions de la Résolution 1559 (2004), de la Résolution 1680 (2005) et de l’Accord de Taëf » de 1989 qui avait mis fin à la guerre civile au Liban entre 1975 et 1990.
Un des principaux objectifs de cette extension est « qu’il n’y ait plus d’armes déployées sans le consentement du gouvernement du Liban » et « pas d’autre autorité que celle du gouvernement libanais. »
« Le Hezbollah, groupe armé chiite, occupe actuellement le sud du Liban. C’est la seule milice armée à être représentée au parlement et au gouvernement libanais.
Dans la perspective d’un règlement politique de la crise à plus long terme, le Conseil de sécurité recommande la mise en place « de mesures de sécurité pour éviter la reprise des hostilités ».
Outre le contrôle exclusif de l’armée libanaise et de la FINUL sur la zone entre la Ligne bleue et la rivière Litani, le Conseil de sécurité recommande d’interdire la « vente ou la fourniture d’armes » au Liban, « sauf autorisation de son gouvernement ».
Cette injonction est assortie d’un embargo sur les armes, qui s’impose à tous les Etats Membres, sur la vente d’armes, de munitions, de matériel militaire ou d’assistance militaire à destination du Liban, sauf autorisation du gouvernement libanais ou de la FINUL. »
Puis, « La médiation du Secrétaire général de l’ONU est requise pour la mise en œuvre de l’Accord de Taëf et des Résolutions 1559 et 1680 du Conseil de sécurité, qui requièrent notamment le désarmement de toutes les milices au Liban. » Pour veiller à l’application de cette Résolution le mandat de la FINUL était renforcé et le nombre de ses effectifs passait à 15.000

Des violations immédiates

Or, moins de trois mois plus tard, en novembre 2006, on constatait déjà que cette Résolution n’était pas respectée et que Syrie et Iran continuaient à réarmer le Hezbollah Et, il y a un an, le Secrétaire américain à la Défense faisait le même constat que le ministre israélien à la Défense et même le patriarche maronite Sfeir, d’une manière plus prudente : le Hezbollah accumulait les missiles et roquettes, pointées sur Israël, et cette milice qui n’avait pas été désarmée contrôlait de fait le sud du Liban

Un état des lieux très inquiétant dressé par l’ambassadeur israélien devant le Conseil de Sécurité

Aujourd’hui, c’est l’ambassadeur israélien Haim Waxman, qui, s’adressant au Conseil de Sécurité – un Conseil de Sécurité incapable de faire respecter cette Résolution de 2006 et celles qui les avaient précédée – rappelle ce que sont ces violations à ce jour, précisant que les Nations unies et d’autres, dans la communauté internationale, savent ce qu’est l’étendue et l’ampleur de ces transferts [ d’armes ]. » Autrement dit, les parrains de cette Résolution, « le Danemark, les Etats-Unis, la France, la Grèce, la Slovaquie, et le Royaume-Uni, » pas plus que les Nations unies, n’ont été capables de faire appliquer une Résolution acceptée et appliquée par Israël – qui a retiré ses forces du Liban -. Résolution dont le but était, non seulement d’obtenir la fin des combats, mais aussi de garantir la paix à l’avenir. On voit donc ici l’incapacité grave de cette organisation, alors que l’ONU, tout au moins en Assemblée générale, risque fort de « créer » un État palestinien, avec toutes les conséquences néfastes possibles et envisageables...

L’ambassadeur Waxman détaille ainsi ces violations, les qualifiant de : « menaces sérieuses à la paix et la sécurité.... »

D’abord le Hezbollah continue à accumuler rapidement son arsenal d’armement sophistiqué et étend sa présence militaire à travers le Liban, y compris au sud du fleuve Litani. Des dizaines de milliers de missiles et roquettes sophistiqués sont aux mains de cette organisation terroriste. Cet arsenal, qui va croissant, met la majorité des civils israéliens à portée de menace d’une attaque.
Le Hezbollah cherche à acquérir des armes encore plus sophistiquées au moyen de transfert commun et coordonnés fournies par l’Iran et facilités directement par la Syrie par la frontière entre la Syrie et le Liban. »
Donc, souligne l’ambassadeur : « l’embargo sur les armes en vigueur n’est pas appliqué, et il n’y a pas eu de progrès dans le désarmement et la dispersion du Hezbollah et d’autres milices, comme cela est rendu obligatoire par les Résolutions du Conseil de Sécurité. Israël voit cette stagnation avec une grande inquiétude. »

Le second point développé par l’ambassadeur concerne « la tactique cynique du Hezbollah qui utilise les civils libanais pour mener ses activités terroristes qui ont pour cibles des civils israéliens. » En effet, « depuis le déploiement des forces de la FINUL en 2006, le modus opérandi du Hezbollah a changé pour insérer son infrastructure militaire dans des villages civils et des zones résidentielles. Ces déploiements se font dans des zones d’opération de la FINUL et dans d’autres zones très peuplées du Liban. Des bases terroristes du Hezbollah, des positions de tir, des centres de stockage de missiles jouxtent des écoles, des hôpitaux, des maisons et des mosquées et sont parfois à l’intérieur même.
Une telle exploitation de civils utilisés comme boucliers humains est une violation grave de la loi internationale. Israël a donné de nombreuses fois à la communauté internationale des renseignements détaillés de ces violations. Qui continuent pourtant. »

Et l’ambassadeur poursuit en demandant que « plus d’efforts concertés doivent être faits pour appliquer entièrement le paragraphe 8 de la Résolution de ce jour [ le 30 août ] qui en appelle à tous les États, et je cite ’de soutenir entièrement et de respecter l’établissement d’une zone entre la Ligne Bleue [ frontière reconnue par l’ONU entre le Liban et Israël ] et le fleuve Litani, où il n’y ait aucun personnel armé, aucuns éléments ou armes autres que ceux du gouvernement libanais et de la FINUL. Les autorités libanaises ont une responsabilité particulière pour mettre un terme à ces violations en série de la Résolution 1701. »

L’ambassadeur évoque ensuite « l’inquiétude d’Israël concernant la violence envers la FINUL et les tentatives continuelles faites par le Hezbollah pour entraver les mouvements et le travail de cette force. Dans les rapports périodiques de la 1701, on voit clairement que le Hezbollah utilise depuis longtemps de soi-disant civils pour entraver les capacités de la FINUL. Il emploie une grande variété de tactiques, comme lancer des pierres, menacer la force avec des armes et confisquer de l’armement. Les attaques terroristes contre la FINUL du 27 mai et du 26 juillet ont marqué une escalade sérieuse dans la violence à l’encontre de cette force et devraient être prises très sérieusement. »

« Les Nations unies et la communauté internationale ne peuvent rester sans rien faire tandis que le Hezbollah continue à faire obstruction au travail de la FINUL. Alors que les empreintes du Hezbollah sont partout sur ces obstructions claires, son nom est à peine mentionné dans les rapports de l’ONU. La communauté internationale doit aussi s’assurer que cette force ait les outils et les soldats nécessaires pour exercer son mandat efficacement. »

Dernier point soulevé par l’ambassadeur : « en dépit de ses obligations détaillées dans la Résolution 1701, le gouvernement du Liban continue à se livrer à des provocations le long de la Ligne Bleue. Le 1er août un soldat des Forces armées libanaises a tiré sur des Forces de Défense israéliennes. Je veux rappeler au Conseil que le 3 août 2010, dans un incident similaire, l’armée libanaise a tiré sur un réserviste d’un bataillon de Tsahal, le lieutenant colonel Dov Harari, et l’a tué.

Nous comptons sur le gouvernement du Liban pour prévenir de tels incidents à l’avenir. La communauté internationale doit aussi agir pour prévenir d’autres provocations et faire passer un message clair au Liban lui disant que de telles attaques peuvent déboucher sur une escalade grave. »

Pour terminer, HaimWaxman se félicite que cette Résolution rappelle que la totalité de la Ligne Bleue doit être respectée par tous, soulignant qu’Israël travaille de concert avec la FINUL pour marquer celle-ci, appelant « le gouvernement libanais à respecter ses obligations internationales » en la matière.. « Ce qui doit assurer une stabilité régionale » Et il rend hommage à la FINUL, exprimant sa gratitude à ses soldats « qui accomplissent une tache difficile dans un environnement difficile pour promouvoir la paix et la sécurité dans la région. »



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