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Et maintenant c’est l’UNRWA qui attaque Israë l
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 24 juillet 2011
dernière modification le 25 juillet 2011

L’agence onusienne dont la seule fonction est de soutenir les « réfugiés  » palestiniens et leur descendance, population bénéficiant d’un traitement exceptionnel, est contestée actuellement àGaza àcause de réductions dans son assistance. Sa réponse : accuser les donateurs pour leur supposé manque de générosité et Israë l qui, selon elle, affecterait « la stabilité dans la région,  » en imposant « une punition collective illégale àun million 5 de personnes.  » Pourtant certaines irrégularités palestiniennes et aveuglements de l’Agence sont mentionnés...d’autres pas...

Bureaux de l’UNRWA fermés àGaza pour cause de protestations générées par des restrictions de l’Agence

« La semaine dernière l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens a dà» fermer ses bureaux àGaza car des manifestants en colère àcause de coupes dans les programmes d’urgence en bloquaient les entrées,  » rappelle Maan News, agence palestinienne de presse, avant de livrer son interview sans concession de Chris Gunness, porte-parole de l’UNRWA. Qui répond point par point désignant comme responsables de ces coupes budgétaires des donateurs qui n’ont pas été suffisamment généreux, mais aussi Israë l, accusé de déstabiliser la région en se livrant à « une punition collective illégale  » qui vise « un million et demie de personnes.  » Refrain connu. Il adopte ici le vocabulaire des mythes véhiculés par le Hamas et l’Autorité palestinienne.

Un appel d’urgence de 300 millions de dollars de l’UNRWA a dà» être ramené à150 millions devant le manque d’enthousiasme des donateurs, précise-t-il. Oubliant qu’il y a partout des crises économiques qui font notamment vaciller les économies des pays européens et des États-Unis. Mais de cela il se contrefiche sans doute.. Et sur ces 150 millions, il en manque encore 35 millions, d’où les coupes.

Cet argent devant, selon lui, servir à«  une aide en nourriture pour 600.000 personnes, du travail pour 53.000, une aide financière pour 300.000 très pauvres vivant avec moins d’un dollar 6 par jour et une aide de base aux infrastructures de santé.  » Ce manque àgagner s’est traduit par « des coupes forcées commençant début juillet au niveau des emplois ramenés de 10.000 contrats mensuels à6.500, la fin de l’aide financière de 100 shekels – 29,44 dollars – chacun pour « le retour àl’école  »pour plus de 200.000 enfants qui vont dans les écoles de l’ UNRWA.  » Ce qui a entraîné des protestations vigoureuses.

Les tricheries palestiniennes et la mauvaise gestion chronique de l’UNRWA : son aveu

Toutefois il lève le voile sur des tricheries palestiniennes, àsavoir le fait que «  un grand nombre d'hommes d'affaires, de marchands fortunés et de propriétaires ont été enlevés des listes [ de distribution de nourriture ] et il est intéressant de noter que très peu d’entre eux [ 100.000 personnes retirées, comme cela est précisé plus haut ] s’en plaignent étant donné que la grande majorité se rendent compte que le nouveau système est bien plus juste. L’enquête de pauvreté représente donc àcet égard une nette amélioration sur le système en place auparavant.  »

Le porte-parole précise que « des milliers de familles qui sont pauvres et dans le dénuement mais étaient exclues de l’aide alimentaire de l’UNRWA jusqu’ici, compte tenu du système de l’Autorité palestinienne et de l’Agence, pourront recevoir une aide. La nourriture distribuée à des milliers de familles qui n'avaient pas besoin de cette nourriture mais le recevaient peut désormais être donnée au plus pauvres des réfugiés.  »

Cet aveu est de taille : en effet, l’UNRWA admet ici avoir distribué pendant des lustres – elle a été mise en place en 48 – des subsides àdes personnes qui n’en avaient nul besoin, lésant ceux qui étaient le plus démunis, par sa faute et celle de l’Autorité palestinienne. Ce qui a constitué un gaspillage éhonté, totalement inacceptable qui a desservi ceux qui devaient en bénéficier selon son mandat ! Et ce qui a, sans nul doute, fortement contribué àancrer chez ces démunis une haine farouche d’Israë l, présenté, encore et encore, ici même également, comme l’éternel fautif. Une honte !

Quant àla qualité de la gestion des millions dont dispose cette Agence onusienne, elle peut donc sérieusement être mise en doute et ce dans tous les domaines....Son budget biennal est, en principe de 1 milliard 23 millions de dollars... pour 5 millions de personnes qui n’habitent pas toutes de « camps  », tant s’en faut....et sont parfois riches, voire très riches – ce qu’il dit ici, d’ailleurs...-

Et, bien évidemment, ce porte-parole ne dit mot d’une autre tricherie pourtant connue pratiquée dans les « camps de réfugiés palestiniens,  » àsavoir le fait que les décès ne sont pas toujours signalés àl’UNRWA qui continue àverser aide et subsides aux morts ou plutôt àleurs familles...escroquerie qui créé un énorme déficit.

Quant àson département consacré à« promouvoir les droits des réfugiés palestiniens en observant, rapportant et intervenant,  » on se demande quel pourcentage de ce gigantesque gâteau l’UNRWA consomme. Surtout si ses conclusions sont de la même teneur de ce que dit le porte-parole de ce qui « affecte la stabilité dans la région, alors qu’il y règne déjàune instabilité croissante.  »

Tout est la faute « Ã Â » Israë l...quid de Syrie, Égypte, Yémen, Libye, Jordanie, etc.

La seule et unique cause du mal restant Israë l, bien entendu, puisque, selon lui, si l’UNRWA a besoin de fonds d’urgence, c’est pour « atténuer les effets de la punition collective illégale d’un million de personnes.  » Et il ajoute que « du point de vue de l’ UNRWA, il vaudrait mieux que ces Etats et organisations exercent les pressions nécessaires pour en finir avec cette punition collective plutôt que de payer l’ UNRWA pour qu’elle se charge de ses effets désastreux. Nous préférerions passer notre temps et dépenser l’argent des donateurs ànous occuper de développement humain, notamment d’éducation, ce qui contribue àla stabilité de cette région plutôt que de le faire dans des opérations d’urgence répondant àune punition collective illégale et déstabilisante. Ne vaut-il pas mieux en finir avec la racine du mal, àsavoir la punition collective ?  »

Il est assez ahurissant de voir ce personnage brandir la menace de ce qui serait une atteinte àla « stabilité de la région  » par Israë l alors qu’Assad tue des Syriens et que cela n’a rien àvoir avec Israë l, d’autant qu’il contribue àl’armement du Hezbollah et ne peut être soupçonné de collusion avec l’État hébreu Ou que l’insécurité règne au YémenOu que les manifestations se poursuivent au Caire et pas seulement... que les troubles continuent en Jordanie où des journalistes sont battus... et où « la police affronte la population  » Ou encore qu’il y a enlisement en Libye où l’on ne manifeste pas que contre Khadafi... Et même en Tunisie, d’où tout est parti, le printemps connaît quelques orages et incertitudes Etc.

Alors, faire d’un blocus - uniquement maritime puisque des biens et des personnes entrent et sortent de la Bande de Gaza, dans des conditions bien évidemment strictes - la source de tous les maux de la région, ce serait simplement ridicule, si ce n’était grave...Mais cela ne gêne pas l’UNRWA de franchir ce pas...

Hypocrisie et culot de l’UNRWA qui, entre autres, incite au droit au retour ou refuse d’enseigner la Shoah, ou a flirté avec le terrorisme...

On relèvera aussi l’hypocrisie et le culot de l’UNRWA qui parle des bienfaits de l’éducation alors que l’Agence s’oppose catégoriquement, par exemple, àce que soit enseignée la Shoah dans ses écoles, ce qu’a pourtant décidé une autre Agence onusienne, l’UNESCO, éducative celle-là Ou que des fonds de l’UNRWA soient attribués àun centre sportif palestinien qui a pris pour nom celui d’une terroriste ayant assassiné des civils israéliens. Présentée de ce fait comme une héroïne et un modèle. Deux exemples donnés parmi d’autres par Palestinian Media Watch

UNRWA qui Å“uvre soi-disant pour la stabilité alors que l’Agence incite les Palestiniens àne renoncer en aucun cas àleur « droit au retour  » [comme le montre un reportage daté de fin mars 2011-http://cnpublications.net/2011/03/3...] Et, fin novembre le directeur de l’Agence àNew York s’était laissé aller à« dire tout haut  » ce que pensent ses agents, ou la plupart d’entre eux sans doute.. il avait dà» s’en excuser par la suite, affirmant que cela ne reflétait pas le point de vue officiel. Il persistait néanmoins en affirmant qu’il ne pouvait dire aux Palestiniens dont il avait été si longtemps le champion d’abandonner leurs droits, celui du retour, y compris....Déclaration reprise par le site de l’Agence le 3 novembre Il s’agissait pourtant d’une déclaration faire le 22 octobre et qui avait le mérite de dire les choses : « Si nous ne commençons pas à discuter bientôt avec les réfugiés pour qu’ils réfléchissent àce que pourrait être leuravenir, pour qu’ils commencent àdébattre de leur propre rôle dans les sociétés où ils se trouvent plutôt que de les laisser dans un état d’incertitude et d’impuissance en préservant de cruelles illusions, les laissant croire que peut-être, un jour, ils rentreront chez eux ,alors nous accumulons des problèmes pour nous-mêmes.  »

Il a clairement été rapidement repris en mains....Mais alors quid du reportage ?

Quant àla responsabilité de l’UNRWA dans la montée du Hamas dans la Bande de Gaza, elle est documentée, comme le sont les accointances de l’Agence avec le terrorisme.... Et c’est cette montée du Hamas qui, compte tenu de son bellicisme envers des civils israéliens, après sa prise de pouvoir, a provoqué le blocus maritime imposé par Israë l pour freiner l’importation d’armes et se défendre, ce qui est acceptable en droit international...

Pourtant, le porte-parole a le culot, dans cette même interview, de citer la Croix-Rouge pour fustiger « cette violation claire du droit international  » que serait le blocus. Mais il se garde bien de reprendre les propos de la directrice adjointe de ce même organisme dans la Bande de Gaza qui, certes, ne dit pas que tout est rose dans la Bande de Gaza – pas plus que dans les bidonvilles de Mexico ou du Caire, pays qui n’agressent personne pour l’heure, d’ailleurs – mais affirme cependant qu’il « n’y a pas de crise humanitaire  » et y voit « une normalité surprenante.  » A noter qu’elle qualifie les tirs sur Israë l de « violation du droit international....  », tirs que se garde bien d’évoquer le porte-parole de l’UNRWA...Elle déclare également que « si l’on va au supermarché, on trouve des produits.il y a des restaurants et une belle plage.  » Des plages dans lesquelles les Gazaouis riches investissent, proposant des équipements dernier cri Des photos en attestent Des plages où l’UNRWA organise d’ailleurs de gigantesques séances de jeu et de compétition, comme elle le fait aussi dans des stades, pour des milliers d’enfants palestiniens...

Alors, comme « punition collective,  » il y sans doute bien pire...Et de qui se moque donc l’UNRWA, aveuglée qu’elle est par 7 décennies au service des seuls Palestiniens et qui n’a aucun intérêt àce que le conflit soit résolu, puisque cela signifierait sa fin ?

L’UNRWA, une exception éhontée

Il faut noter par ailleurs que l’UNRWA a dà» publier en juillet 2011 un communiqué en réponse aux critiques qui lui étaient faites de ne se soucier que des [réfugiés palestiniens – vrais ou supposés ainsi que de leur descendance →http://www.unrwa.org/etemplate.php?...] Ce qui, alors que des réfugiés véritables fuyant la famine par millions comme c’est le cas actuellement en Afrique de l’Est, est, en effet, un reproche légitime fait àl’ONU...qui, par le biais de son Haut Comité aux Réfugiés leur consacre des fonds et des moyens humains dérisoires par comparaison. Comme le relève cette enquête parue sur drzz.info

Les 20.000 employés de l’UNRWA, - soit un pour 170 personnes - qui sont souvent eux-mêmes des « réfugiés  » ou plutôt descendants de, sont très convenablement payés. Dans son documentaire au titre brillant, « Les Otages de la Haine,  » qui reste d’actualité, Pierre Rehov dénonçait d’ailleurs plus d’un scandale attaché au fonctionnement de l’UNRWA et, entre autres, montrait les grosses cylindrées garées devant des bureaux de l’Agence...