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Les réalités de la gestion de Mahmoud Abbas et les lunettes roses de l’Occident
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 7 janvier 2011

Le Président de l’Autorité palestinienne passe souvent en Occident pour un modéré affable désireux de paix. La réalité est toute autre et l’épisode Dahlan en est une parfaite illustration....

En externe : un séducteur menteur

On se souviendra peut-être que lors de son dernier passage àParis Mahmoud Abbas avait rencontré des «  personnalités  » juives. Parmi celles-ci des signataires de Jcall accusant Israë l de « faute morale...  » Une rencontre au cours de laquelle le Président palestinien avait clairement séduit ses hôtes àen croire le compte-rendu qu’en avait fait Clément Weill-Raynal Les participants ayant avalé sans réserves, semble-t-il, les mensonges présidentiels concernant un soi-disant passage « d’une culture de la guerre àune culture de la paix  »....En effet, le journaliste évoque leur « euphorie  » au sortir de cette rencontre. Leur seule excuse étant sans doute que les travaux de Palestinian Media Watch n’existaient alors pas en français...ce qui est le cas désormai . On y voit ce que signifie pour Mahmoud Abbas « une culture de paix....  » et devant un tel aveuglement les bras vous en tombent....

Et, évidemment, en creux, le fautif qui grippe l’avancée du processus de paix est tout désigné, sans que son nom ne soit prononcé : Benyamin Netanyahou. On lit, en effet, que « jamais, parait-il, les chances de parvenir àun accord de paix n’ont été aussi grandes, pour peu qu’on se donne la peine de les saisir.  »

A noter que le Président du CRIF ne s’est pas joint àces groupies et a taclé Mahmoud Abbas sur son enseignement de la haine, exemples àl’appui.

Abbas et son staff ne s’y sont pas trompés et dans leur offensive anti-israélienne àvenir, clairement énoncée, ils entendent bien renouveler l’exercice d’intox auprès de « personnalités juives  » aussi béatement crédules....on découvrira ce projet ic Gageons que ce type de rencontre se fera avec tambours et trompettes médiatiques et que les vérités qui fâchent seront ainsi ànouveau escamotées...

En interne : une poigne de fer et un mépris des règles élémentaires

Le sort réservé aujourd’hui à Mohamed Dahlan, évoqué ici fait l’objet d’une analyse très intéressante du New York Times – qui n’est pas connu comme étant un journal de droite. On y lit : « la chute rapide de Dahlan, comme les attaques contre d’autres personnages qui critiquent le président, révèle àquel point l’Occident – en dépit du fait qu’il prône la démocratie – semble avoir tendance àdétourner le regard tandis qu’Abbas utilise un pouvoir pratiquement sans restriction pour s’en prendre àses rivaux politiques.  »

Cette disgrâce de l’ancien homme fort du Fatah àGaza aurait été provoquée lorsque, « il y a deux mois, Abbas a entendu dire que son ancien protégé l’avait critiqué dans des réunions de militants du parti...  » Et, « ce cas semble être de nature personnelle, parce que le dirigeant palestinien ne tolère pas les critiques, explique l’analyste politique [ palestinien ] Mouin Rabbani.

« Abbas est extrêmement susceptible, il a l’épiderme exceptionnellement sensible et une exceptionnellement haute opinion de lui-même, et donc le seul fait qu’on le critique personnellement est inadmissible pour lui.  »

L’aveuglement occidental le concernant vient sans doute, selon cette analyse, du fait que certains voient en Abbas un incontournable partenaire pour la paix. Ou que « son gouvernement a été félicité pour sa campagne accompagnant sa volonté d’indépendance en renforçant les institutions internes en se concentrant sur des questions comme la sécurité interne et les réformes légales. Dans ce contexte...les véritables réformes politiques ne sont presque pas évoquées...  »

Et le New York Times rappelle une réalité fort peu connue : « après que le Hamas ait pris le pouvoir àGaza, le mandat d’Abbas a été prolongé par un décret spécial mais cette prolongation s’est terminée l’an dernier. Il est resté au pouvoir sans vergogne, plus tard son gouvernement a annulé les élections locales et pas un mot n’est dit de nouvelles élections pour quelque fonction que ce soit.  »

Autre rappel : Abbas s’en est également pris àdes opposants aux négociations avec Israë l. On peut ajouter que point n’était besoin pour lui de les faire taire puisqu’il a fait en sorte de faire capoter ces négociations lui-même en refusant de reconnaître le caractère juif de l’État hébreu. Une question que les hôtes parisiens de Mahmoud Abbas avaient « oublié  » de lui poser, d’ailleurs, notait Clément Weill-Raynal...

Quant aux droits de l’homme, sous gestion palestinienne de Mahmoud Abbas – et non sous gestion israélienne -.... « des associations indépendantes de défense des droits de l’homme ont également accusé ses forces d’arrêter de manière arbitraire des membres du Hamas et certains d’entre eux se plaignent de cas de tortures  » Mais il est vrai que le Hamas complote parfois en Judée Samarie, armes àl’appui, et que dans la Bande de Gaza il a tué, arrêté et torturé des membres du Fatah...

Dans ce contexte qui n’a rien àvoir avec les petits fours des réceptions réservés au représentants occidentaux, notamment français, il y a sans doute de quoi s’inquiéter pour  » Moataz Khedeir, directeur du bureau de Mohamed Dahlan qui a été arrêté et est au secret,  » note le New York Times...

Et qu’est devenu Waleed al-Husseini, ce jeune bloggeur arrêté pour avoir critiqué l’islam coupable, donc , aux yeux de l’Autorité palestinienne de «  blasphème  » ? Pas de nouvelles après un bref intérêt médiatique... Et bien qu’une dépêche ait attribué àun porte-parole du Quai d’Orsay des propos faisant état de l’inquiétude de la France àson sujet, on en cherche en vain toute trace sur le site du ministère.

N.B. En trois ans la Conférence de Paris pour l’État palestinien aura récolté 7.7 milliards d’Euros pour le « président  » Mahmoud Abbas et ses « ministres  » en poste illégalement auxquels Catherine Ashton vient d’ajouter 100 millions d’Euros

Et en décembre, il y avait une grande première àl’Elysée où : « L’Ambassadeur Hael Al Fahoum, chef de Mission de Palestine en France,  » était reçu par le Président de la République. Devant un ministre des Affaires étrangères tout sourire
Cette Mission peut se targuer, en effet, de compter la France parmi « les États reconnaissant un statut particulier  ». Elle ne fait pas encore partie des 94 pays qui « ont reconnu l’État de Palestine.  »