Mahmoud Abbas vient d’annuler sine die des élections en Cisjordanie. Le projet égyptien de réconciliation entre Palestiniens est en panne....Comment, dans ces conditions, Israë l pourrait-il appliquer les « conclusions du 14 juin 2010 sur Gaza  » du Conseil de l’Union européenne !
Le fonctionnement de l’Autorité palestinienne serait démocratique, nous dit-on. Sauf que le 10juin dernier le Cabinet de l’Autorité a ajourné sine die les élections municipales prévues pour le 17 juillet. Sans donner de raison au départ puis prenant pour prétexte des appels venus de l’étranger qui auraient demandé que cette mesure soit prise « pour contribuer à ce que le siège de Gaza soit levé et pour poursuivre les efforts permettant de parvenir à l’unité.  » Unité entre le Hamas et l’Autorité palestinienne. Certains approuvent, d’autres, plus nombreux, semble-t-il, sont résolument contre.
Les contre :
Un responsable du Fatah, Nabil Amr,
FIDA
Mustafa Barghouti, membre du Conseil Législatif palestinien et dirigeant du PNI
Des Palestiniens protestent *photos*
Le Hamas :
Un porte-parole du Hamas estime que ce report est dà » « à des disputes internes féroces au sein du leadership du Fatah.  »
Un dirigeant du Hamas, Ayman Taha, affirme que « le Fatah n’était pas uni, n’était pas assez fort,  » d’où le report. Et il balaie le prétexte de la réconciliation invoquée par le Cabinet palestinien car, dit-il, « il n’y a eu aucun progrès sur le chemin de l’unité depuis cette décision.  »
Pour :
Une ONG qui appartient à un réseau d’ONG palestiniennes primé et financé en partie par la France : le PCHR
Le PCHR vient d’être accusé par « un porte-parole du ministère de l’Intérieur  » de « collaboration avec les forces d’occupation.  » « Accusations reprises par des médias affiliés au Hamas...  » Ce qui, on le sait, peut se traduire par des exécutions sommaires ou tortures...
Ce Centre pour les Droits de l’Homme se défend en réaffirmant estimer que c’est « le devoir de l’Autorité palestinienne de poursuivre les collaborateurs, de les traduire devant la justice pour qu’ils répondent de leurs actes comme le veut la loi. Les collaborateurs font partie de l’occupation et sont l’un de ses outils les plus dangereux fichés dans le corps du peuple palestinien.  »
Toutefois, il « rappelle que les organisations non gouvernementales et des droits de l’homme ont été confrontés depuis quinze ans à des arrestations politiques, l’imposition de restrictions sur la liberté d’opinion et d’expression, la fermeture d’ONG et la suppression de libertés publiques par les services de sécurité palestiniens. En dépit de cela ils ont défendu la démocratie et les élections....  » A noter que les Israéliens ne sont nullement en cause ici...
Réconciliation : l’Arlésienne
Le Secrétaire général de la Ligue Arabe, Amr Moussa, après une visite à Gaza va rencontrer Mahmoud Abbas en Égypte pour tenter de parvenir à une réconciliation bien peu probable, Hamas, Fatah en convainquant les deux parties de signer un projet d’accord égyptien en panne...
Un Conseil de l’Europe abracadabrant
Le 14 juin, le Conseil de l’Europe, qui doit être autiste et n’a jamais entendu parler du mouvement terroriste aux commandes à Gaza, estimant que « la situation à Gaza est intenable  » - certes, voir ci-dessus - et se trompant de coupable estime que « la poursuite du blocus est inacceptable,  » appelle à « une ouverture continue et sans conditions des passages permettant l’entrée d’aide humanitaire, de biens commerciaux et de personnes à Gaza et en provenance de Gaza.  »
Puis ajoute tragi-comiquement : « Le Conseil souhaite une solution qui tienne compte des préoccupations sécuritaires israéliennes légitimes, un arrêt total de toute violence et de contrebande d’armes entrant à Gaza, y compris...  »
Que fait-on donc en premier : l’arrêt des violences et contrebande ou la levée de toute fermeture ? !
Il est vrai qu’il est fait mention de Guilad Shalit - retenu otage depuis près de quatre ans - dans ce document européen. Ce qui montre d’ailleurs que ce Conseil de l’Europe sait très bien à qui on a affaire...