Un de ces innombrables articles en français, écrits au venin antiisraélien qui, décidément, aura été le sceau de l’époque post-shoah qu’il nous est donné de subir, affirmait hier que les israéliens tremblaient de peur à l’approche de « la flottille de la paix  ».
Sur le pont d’un élément de cette flottille, on pouvait apercevoir un fond d’orants sur leurs tapis de prière, puis quelques silhouettes noires voilées des pieds à la tête apparemment abîmées dans la lecture de livres édifiants, plus près encore de la caméra, un pope, lui aussi concentré sur quelque écrit sacré, peut-être le célèbre Mgr Capucci en personne, ami et collaborateur de l’OLP du temps de sa splendeur terroriste, et alentour, des hommes arborant tous le keffiéh arafatien, puis enfin, micro en main, une député israélienne appartenant à un des partis arabes de la Knesset, qui commentait sur un ton hystérique chaque évènement du départ « pour libérer Gaza  »et des délais l’ayant précédé : image annonçant clairement la couleur vert Hamas-Hizbolla et contredisant les explications réitérées des médias de ce qu’il s’agissait d’une expédition purement humanitaire.
Hélas, loin d’avoir peur, Israë l crut dans ces explications, fournies aussi par les instances turques qui permirent l’affrètement des bateaux, et loin d’envoyer, comme on le raconte ce soir sur les télévisions internationales, des soldats armés pour détourner les six bâtiments vers le port israélien d’Ashdod, Tzahal ne se prépara qu’à une action semblable à la dispersion de manifestants pacifiques, ce qui signifie que les soldats qui prirent d’assaut les bateaux, après que le bateau-leader ait refusé de détourner sa route, avaient pour ordre de ne pas utiliser d’armes tant que leur vie ne serait pas en danger, et que, pour la plupart, ils ne portaient pas d’armes. Mais lorsque les premiers atteignirent le pont du bateau-leader, ils furent attaqués par les « pacifistes humanitaires  » à coup de barres de fer et divers objets lourds, l’un fut poignardé, les autres échappèrent au lynchage en se jetant à l’eau, et deux furent blessés par balles. Les soldats respectèrent néanmoins les consignes de retenue pendant 40 minutes, ce qui n’aurait été fait dans une aucune autre armée, et ce n’est qu’ensuite que ceux qui en avaient firent usage de leurs armes.Les images filmées des combats sont dénuées de toute ambiguïté quant à ce scénario.
Cependant, bien entendu, ces images ne sont prises en compte par pratiquement aucun des médias internationaux, appliqués à répéter au contraire la version des médias arabes, avec les mots, d’abord énoncés en turc et en perse, de « barbarie  »et de « crime contre l’humanité  ». Note mathématique intéressante : quand il s’agit d’Israë l, le crime contre l’humanité s’applique à des chiffres de plus en plus petits, puisque on en est là à neuf morts et 45 blessés. Mais l’essentiel de cette opération « pour les droits de l’homme  » n’est-il pas depuis le début de faire monter encore d’un cran la haine antisraélienne, aussi délirante que les accusations judéophobes médiévales ? Car enfin, bien que personne ne veuille l’entendre, Gaza n’est pas affamé, on vient même d’y construire une piscine olympique, l’argent déversé par l’UNRWA, l’UE, l’Iran et l’Arabie Saoudite sert à l’achat d’armes variées et diverses quand il n’échoue pas dans les comptes bancaires des chefs du Hamas, et d’ailleurs, Gaza fut-il affamé qu’il lui suffirait, pour améliorer son sort, de rendre le soldat israélien séquestré Guilad Shalitt !
Mais ce que l’on appelle actuellement de l’information l’est si peu qu’hier, 30 mai 2010, le Journal de 20h de France 2 a pu réussir le tour de force de rappeler, une fois de plus, comme si c’était l’unique conflit au monde, les morts, les blessés, les dégâts causés par l’attaque israélienne sur Gaza il y a un an et demi, sans jamais prononcer le nom de Guilad Shalitt et sans jamais évoquer les huit années de pluie quotidienne de missiles du Hamas sur Sdéroth et ses environs auxquelles cette attaque répliquait ! Il va sans dire qu’il était impensable d’ajouter que malgré les rodomontades du Hamas, la leçon avait été comprise et les missiles à peu près totalement stoppés. Cela ressemble à la curieuse logique de Régis Debray, toujours présenté comme un « grand philosophe  », mais dont le diagnostic psychiatrique d’autisme prononcé à l’encontre d’Israë l pour avoir érigé « des murs afin de ne plus voir l’autre  »- dixit dans une émission télévisée littéraire de France 2- n’envisage pas qu’il puisse s’agir, pour ce pays, d’une réaliste tactique de défense de sa population après quatre années d’un terrorisme palestinien sanglant au coeur des villes à coups d’hommes-bombes : comme quoi l’autisme peut se trouver partout !
Le même Debray est cautionné par « son ami  » Elie Barnavi, comme lui porteur de l’auréole de la bien-pensance gaucho-humanisto-universaliste,- lequel Barnavi partage l’initiative du récent et bruyant Appel à la Raison, dit Jcall car d’esprit obahamien, avec le gratin des intellectuels juifs européens,- lesquels, probablement inquiets de devoir quelque sombre matin s’affronter à l’antisémitisme des médias ou des banlieues, si ce n’est aux deux à la fois, et d’en perdre leur statut alors même qu’ils rêvent de devenir tous des Attali, s’activent à se dédouaner de toute collusion avec la politique officielle israélienne en délégitimant allègrement la démocratie d’un Etat dont les citoyens, d’après eux, seraient immoraux et suicidaires, donc atteints de perversité et de troubles mentaux : voici un enchaînement de faits qui, certes, ne constitue pas du tout un complot, mais désigne fortement une tendance généralisée à céder au mauvais air du temps qui, 65 ans après l’horreur nazie, - désolée, on ne peut pas déjà faire comme si la Shoah n’avait pas existé et la passer sous silence pour ne pas agacer les propalestiniens !-, replace Israë l-Etat au centre des obsessions haineuses, et avec lui, bientôt, tout Juif qui, sur Israë l, ose opposer les réalités aux fantasmes, la chronologie au discours idéologique, et le contexte historique au « choc des images  ».
Comment en suis-je arrivée de « la flottille de la paix  » bourrée de collaborateurs du Hamas et du Hizbolla, à une pétition arrogante qui renforce la condamnation systématique d’Israel dans une Europe qu’elle appelle à hurler avec les loups ? Par l’impression que tous ces phénomènes se rejoignent, se conjuguent, sont issus d’un même mouvement souterrain qui, parti de l’Iran vers la Syrie et le Hizbolla avec les conséquences qu’apporta la seconde Guerre du Liban, constatant qu’Israë l est militairement indestructible, sème maintenant, via les groupes antisystèmes, anarchistes, tiers mondialistes, et leurs idiots outils, les germes de sa délégitimation : délégitimation essentielle,( la Shoah serait une manipulation, les pionniers sionistes auraient « volé les terres arabes », les juifs ne seraient qu’une religion, à supposer que le peuple juif existe !), juridique,( sa création par l’ONU en 1947 serait artificielle, cet État serait le seul à ne pas se plier aux lois internationales), politique,( il s’agirait d’une entité de type nazi, basée sur un apartheid, dernier vestige du colonialisme), et moral, puisque les termes répétitifs de « massacres  », « crimes contre l’humanité  », « génocide  », ce soir de « barbarie  », « pirates  », « folie  », lui sont exclusivement réservés. Et ce, alors que tout le monde sait ce qu’il feint d’ignorer, à savoir les multiples massacres qui ensanglantent l’Afrique, l’Orient, le Caucase, l’Asie, sans parler des persécutions ethniques en terres musulmanes, du terrorisme menaçant la planète, des tortures et emprisonnements arbitraires infligés aux opposants de régimes comme l’iranien, le syrien, le libyen, le nord-coréen, le chinois, passons-en et des meilleurs ! Mais le bouc émissaire préféré d’une telle hypocrisie généralisée reste très traditionnellement le Juif en son avatar sioniste, - c’est à dire, ironie suprême, non plus le Juif errant, mais l’israélien rentré dans ses pénates ! Comme quoi les prétextes peuvent changer, seul importe le résultat.
Que la Turquie, récemment devenue la grande alliée de l’Iran dictatorial et fanatique, ait mis au point ce piège, ne devrait pas tant nous étonner ; que l’Iran, acculé par l’approche des sanctions liées à sa course à la bombe atomique, cherche par tous les moyens à détourner de lui les feux de la rampe en enflammant Israë l, soit à l’une de ses frontières libanaise ou syrienne, soit à présent par la mer, devrait nous être une évidence. Qu’il s’agisse d’un terrorisme qui étend ses tentacules par le biais des groupes propalestiniens occupés, en Occident, à fomenter des boycotts antisraéliens économiques, juridiques, universitaires, à traîner des personnalités officielles israéliennes devant des tribunaux internationaux plus ou moins légitimes, à soulever les opinions publiques par des manifestations de rues, à Paris, Londres, Milan, Madrid, etc..., où l’on entend « Mort aux Juifs  » et Israë l assassin  »Ã l’ombre des bannières de l’islamonazisme, à en contaminer les campus du même Occident, tandis que la presse et l’Internet se transforment en machines a décerveler et à manipuler contre Israë l, -tout ceci devraient nous mobiliser et définitivement nous faire perdre notre incroyable naïveté ! Y compris contre cette partie des citoyens arabes israéliens qui , ayant la chance de jouir de la démocratie du pays qu’ils haïssent, hurlent ce soir au « crime de guerre  », exigent que l’ONU condamne en hâte l’éternel coupable de tout ,et s’adonnent à leurs habituelles menaces mégalomaniaques. (Le cheik islamiste Sala’h était, d’après sa famille, ce matin, mort sur le bateau, puis, à midi, blessé, sans qu’elle puisse le localiser, et ce soir, enfin, il s’avère qu’il a toujours été sain et sauf : voici un petit paradigme de la fiabilité des discours des ennemis d’Israë l.)
Comme toujours, la majorité des médias israéliens, politiquement corrects, nous a promis toute la journée des lendemains qui tremblent. Pour ma part, je considère qu’Israë l ne peut se permettre de céder sur aucun des droits inhérents à sa souveraineté. Et que tout bateau, baptisé ou pas « humanitaire  », doit être repoussé avec détermination. Mon souci est pour nos soldats qui nous permettent de vivre et de dormir normalement malgré les incessantes tentatives terroristes à toutes nos frontières. Mon mépris va à ce groupe de donneurs de leçons aux étiquettes angéliques et aux effets mortifères, plus encore quand il s’agit de Juifs qui connaissent, ou devraient connaître, la condition existentielle de leur peuple et n’hésitent pourtant pas à l’affaiblir au nom de leurs opinions, si ce n’est de leurs intérêts. Mais j’avoue que ce qui continue à me sidérer, c’est l’hypocrisie exponentielle de l’ensemble de nations qui ont pratiqué ou, pis, pratiquent actuellement, impunément, la tyrannie et le meurtre de masse, et le dénient en l’attribuant à Israë l !
En fin de compte, être appelé barbare par les barbares n’est-il pas un subtil honneur ?