Depuis que Barak Obama a remplacé Georges Bush, l’allié N°1 d’Israë l dans le monde a changé de camp, du moins dans l’imaginaire de nos élites. Ainsi le représentant démocrate annexé sans coup férir par les gauches européennes se retrouve face au représentant de la droite israélienne (qualifiée soit de « dure  » soit de « faucon  », mais jamais de pragmatique ou de démocrate).
Binyamin Netanyahu est forcément le porte-parole (ou le porte-flingue) des dits « colons  », et n’est animé que par la volonté de conquête de territoires. Les médias français évoquent avec gourmandise les centaines de logements construits pour « judaïser  » Jérusalem, au détriment du peuple palestinien. Ils racontent par le menu les attaques contre les oliviers (un appel du pied aux verts, certainement) ou les chantiers en cours dans les « colonies  » de Judée Samarie.
Ils s’indignent que des juifs (car il s’agit bien de juifs, les citoyens israéliens d’une autre confession semblent avoir plus le droit de résider ici ou là que les juifs) habitent tel ou tel quartier de Jérusalem, tels de nouveaux envahisseurs. Mais jamais ils ne notent que la population arabe israélienne connaît une croissance démographique dynamique, et que l’état israélien n’en fait pas une affaire digne d’une résolution de l’ONU. Autrement dit la présence juive doit être contingentée, celle des musulmans étant naturelle, pendant que celle des chrétiens indiffère l’occident depuis bien longtemps.
La droite israélienne est également présentée comme raciste, comme si les travaillistes avaient le monopole de l’humanisme. Rappelons en passant que Begin puis Sharon sont parmi les principaux artisans de l’arrivée des Falashas en Israë l.
Certes, des propos de Liebermann ont pu heurter certains, mais de la même manière que ceux d’un Hortefeux sous nos latitudes sans qu’un jugement au Tribunal de la Haye ne soit requis.
Plus que jamais Israë l est seul, gouverné par une droite « dure  » animé par des « faucons  », face à l’intelligentsia de gauche appuyée par un Obama messianique. Pas un commentateur ne se risque à critiquer le califat radical mis en place par le Hamas, interdit de séjour qu’il est à Gaza. Il s’offusque du soi-disant boycott israélien sans citer celui des égyptiens, mais consent à être exclu du territoire en tant que journaliste occidental. D’où la vénération que l’occident a pour Hamira Haas, journaliste israélienne travaillant en territoires palestiniens, qui sauverait à elle seule la moralité de tout un peuple.
De même les médias ont relaté les attaques contre la communauté gay israélienne par les orthodoxes religieux, signe de la dégénérescence du judaïsme religieux, sans s’occuper de la condition faite aux homosexuels gazaouites réduits à se sauver à Tel Aviv pour sauver leur peau.
Est-il besoin d’ajouter qu’il est implicite que « droite  » et « homophobe  » sont synonymes ?
Les dirigeants syriens, iraniens, pakistanais, libanais n’ont finalement que peu de travail de propagande à fournir, les médias occidentaux sont parfaitement capables de s’intoxiquer tout seuls. Il se soucient comme de l’an 40 de la démocratie (on se demande d’ailleurs par quel miracle ils peuvent évoquer une opinion publique dans des dictatures), se lavent les mains des droits de la femme et des homosexuels (sauf à Tel Aviv), abandonnent les derniers chrétiens à leur sombre destin (chrétiens de droite, forcément), et déplorent que des forces obscures empêchent Obama de mater Israë l (pas besoin de préciser que c’est le redoutable sionisme international qui ligote le président noir des USA tel un esclave).
Les temps sont durs pour un Israë l élisant démocratiquement un gouvernement de droite (suggérons au passage, comme pour d’autres votes malencontreux, de refaire une élection).