Le 15 mars 2006, à l’unanimité de ses 18 membres, la Sous-Commission sur le Proche-Orient du Conseil de l’Europe a décidé d’inviter à Strasbourg, entre le 10 et le 13 avril, une délégation du Conseil législatif palestinien, « y compris un membre du Hamas  ». Le 18 mars, le Bureau de l’Assemblée parlementaire a confirmé cette décision
Le Conseil de l’Europe vient ainsi de renier ses objectifs statutaires visant à défendre la primauté des Droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Il faut beaucoup d’aveuglement ou beaucoup de cynisme pour ignorer la volonté, sans cesse proclamée par le Hamas, de détruire l’État d’Israë l. Début avril encore, Mahmud Zahar, le nouveau chef de la diplomatie palestinienne, déclarait à l’Agence chinoise Xinhua : « Je rêve d’accrocher au mur une énorme carte du monde sur laquelle ne figure pas Israë l ... il n’y a aucune place pour l’État d’Israë l sur cette terre.  » Mais, comme Arafat, Zahar tient un autre langage en direction des Occidentaux qui s’empressent de le répandre : au vu d’une lettre à Kofi Annan dont l’AFP (comme par hasard) a reçu copie, Zahar aurait reconnu « implicitement  » l’État d’Israë l.
Pour se justifier, la Sous-Commission a invoqué « la volonté exprimée démocratiquement par le peuple palestinien  ».
Là aussi, il faut beaucoup d’aveuglement ou beaucoup de cynisme pour ignorer que, de notre temps, de l’Allemagne hitlérienne à l’Union soviétique, les plus grandes oppressions, les plus grands crimes se sont accomplis sous l’alibi de constitutions ou de votes démocratiques.
France-Israë l rappelle au Conseil de l’Europe et à nos politiques qu’un vote majoritaire n’est pas automatiquement frappé du sceau de la morale.