Dans une lettre au Ministre danois des Affaires étrangères, Per Stig Moeller, le Directeur pour les relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, M. Shimon Samuels, s’est félicité de l’organisation par le Danemark d’une « conférence sur le dialogue interreligieux » à Copenhague, le 10 mars 2006.

M. Samuels a fait remarquer « [qu’il] comprenait que cette conférence était organisée à la suite des violentes réactions dans quelques pays musulmans, consécutives à la publication de caricatures du Prophète Mahomet dans la presse danoise. »

Il a ajouté que « cela fait des années que notre Centre proteste contre des caricatures violemment antisémites incitant à la haine des Juifs, y compris dans des médias danois, pourtant il n’avait jamais obtenu de votre part une réponse aussi valable », soulignant aussi que « d’autre part, nous avons été satisfaits que notre demande à votre Gouvernement de fermer Radio Holger de Copenhague en raison de ses appels au meurtre des Musulmans ait été suivie de la suspension de ses émissions. »

Le Centre s’est dit choqué, par conséquent, que « n’aient été invités à cette conférence que des orateurs musulmans ou chrétiens ’pour promouvoir un dialogue fondé sur le respect ...selon l’avis donné par les pays musulmans... ’. »

M. Samuels a rappelé que le Premier ministre danois, M. Fogh Rasmussen, avait condamné les « tentatives de diabolisation de groupes religieux ». Or, cette position universaliste serait en contradiction avec une conférence sur le dialogue interreligieux qui exclut d’autres religions du monde.

La lettre a souligné : « Votre gouvernement accueille aussi un festival islamique à Copenhague en août et accordera ’une contribution financière significative à un programme des Nations Unies destiné à résoudre les différences religieuses et culturelles avec le monde islamique’. »

Le Centre a demandé « si le Danemark avait l’intention de faire ces gestes à l’égard d’autres communautés de croyants ? » et a suggéré « [qu’il] commence par inclure les Etats hindou et juif, en l’occurrence l’Inde et Israël, dans ce processus. »

« Une conférence sur le dialogue interreligieux du 10 mars qui exclurait certains fidèles serait rien moins qu’un acte de discrimination religieuse, » a conclu M. Samuels.