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L’Union Européenne jugera Benjamin Netanyahu sur ses actes au Proche-Orient !
Reuters
Article mis en ligne le 24 février 2009

L’Union européenne jugera le futur Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sur ses actes concernant le processus de paix, mais les Vingt-Sept s’attendent àdes débuts difficiles. Réunis àBruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont par ailleurs rappelé leur attachement àune solution négociée visant àla constitution d’un Etat palestinien vivant en paix aux côtés d’Israë l.

« Attendons et voyons », a résumé le chef de la diplomatie suédoise, Carl Bildt, estimant néanmoins qu’il était important que les Européens envoient « un signal fort » pour la poursuite du processus de paix.

Interrogé sur le fait de savoir si la nomination de Benjamin Netanyahu était une bonne nouvelle pour les discussions entre Israéliens et Palestiniens, le vice-Premier ministre tchèque, Alexandr Vondra, dont le pays occupe la présidence tournante de l’UE, a quant àlui déclaré que « cela rest(ait) àvoir ».

« C’est encore trop tôt pour le dire. Je pense que les débuts pourront être difficiles mais nous devons avancer sur le processus de paix car la voie d’une solution àdeux Etats est de plus en plus étroite et nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d’attendre », a-t-il ensuite dit àla presse.

Désigné la semaine dernière par le président Shimon Peres pour former un gouvernement, Benjamin Netanyahu s’est engagé dimanche àessayer de faire progresser les objectifs de paix, sécurité et prospérité.

Considéré comme le principal artisan de l’échec des accord d’Oslo, dans les années 1990, il souhaite aujourd’hui que les pourparlers avec les Palestiniens se concentrent sur l’économie, aux dépens de l’approche territoriale.

ANALYSES DIVERGENTES

De son côté, le ministre français, Bernard Kouchner, a jugé la situation très difficile et a fait état d’analyses divergentes au sein des Vingt-Sept sur l’avenir àcourt terme de ce processus.

« Les analyses divergents sans doute parce que dans la difficile évolution du Moyen-Orient vers la paix, ce sont toujours les gens de droite en Israë l qui ont fait les plus grandes concessions », a-t-il déclaré àla presse.

« Est-ce que cette opinion, cette réalité historique, sera suivie en l’occurrence d’une avancée de la paix ? Je l’espère, je l’espère, je l’espère. Mais je n’en suis pas sà»r, je n’en suis pas sà»r. Je n’en sais rien », a-t-il nuancé.

Bernard Kouchner a par la suite précisé que cet environnement politique ne lui semblait pas propice àla poursuite du processus de paix d’Annapolis.

« Franchement, nous attendons de bonnes surprises sans en être persuadé », a-t-il indiqué.

Plus tôt dans la journée, le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, avait considéré qu’il n’était pas possible ni envisageable d’abandonner la stratégie de deux Etats vivant en paix et sécurité.

"Je pense que le Premier ministre désigné, Benjamin Netanyahu, poursuivra cette stratégie, a-t-il estimé.