Dans un effort pour dissuader l’Iran d’obtenir des armes nucléaires, le gouvernement s’emploierait actuellement à faire d’Israë l un membre permanent de l’Otan. En ce sens, il travaille à la rédaction d’un document qui définirait les grandes lignes et la stratégie à mettre en place pour la réalisation de ce projet.
Le document est rédigé par un comité interministériel, constitué de représentants du ministère de la Défense et des Affaires étrangères, et dirigé par le conseil national de sécurité. Il devrait être finalisé d’ici la fin du mois de février et soumis au Premier ministre Ehoud Olmert pour approbation.
Parallèlement, lundi 22 janvier, l’ancien Premier ministre espagnol Jose Maria Aznar, avait déclaré dans une interview exclusive accordée au Jérusalem Post qu’ « Israë l devait rejoindre l’Otan dès que possible  ». Selon Aznar, les menaces iraniennes sont « une excellente occasion de renforcer la politique de dissuasion israélienne en faisant d’Israë l un membre de l’Otan  ».
L’ancien leader espagnol, aujourd’hui directeur du Fonds d’assistance économique et social (FAES) estime que si Israë l devenait un pays membre de l’Otan, « la perception iranienne changerait, car Téhéran ne serait plus seulement confronté à Israë l, mais à l’ensemble de l’Otan  ».
Aznar a également déclaré que l’Otan avait besoin de revoir ses priorités pour contrer la menace grandissante du terrorisme international. Selon lui, des efforts diplomatiques et des sanctions ne feront pas suspendre les ambitions nucléaires iraniennes.
Plus tard dans la journée, Aznar s’est exprimé lors de la conférence d’Herzliya pour affirmer : « nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher la nucléarisation de l’Iran, mais nous devons aussi chercher comment faire pour qu’un Iran nucléarisé se comporte de façon appropriée  ».
Aznar a également laissé entendre qu’il comprendrait qu’Israë l décide de s’engager dans une opération militaire unilatérale pour mettre un terme au programme iranien, rappelant « qu’Israë l avait de quoi être inquiet  ».
Mais pour l’heure, rien n’est encore fait quant à l’entrée d’Israë l au sein de l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord). « Israë l n’a pas été invité à rejoindre l’Otan, et en réalité, il semble peu probable qu’il le soit avant la fin de la résolution du conflit israélo-palestinien  », a déclaré le général Charles Guthrie, ancien chef de la défense britannique. Même s’il a ajouté que « ce serait un grand avantage si Israë l pouvait rejoindre l’organisation  ».