Le leader exilé du Hamas, Khaled Mashaal, a déclaré mardi que le sort du soldat Gilad Shalit ne pourrait en aucun cas faire partie du futur accord de trêve à Gaza. « Israë l est responsable d’avoir bloqué les efforts de médiation égyptienne en ajoutant une nouvelle condition à l’accord, à la dernière minute », a-t-il poursuivi. « Une trêve ne pourra être signée qu’en échange de l’ouverture des points de passage. Il est inacceptable de lier le cessez-le-feu à la libération du soldat israélien Gilad Shalit. »
Pourtant, le quotidien arabe Al-Hayat révélait plus tôt mardi que le Hamas ne voyait aucune objection à libérer le soldat avant la conclusion d’un cessez-le-feu, à condition qu’Israë l accepte de relâcher tous les détenus nommés sur la liste du mouvement islamiste.
Le porte-parole d’Olmert, Mark Réguev, a confié au journal arabophone qu’Israë l espérait que le retour de Shalit favoriserait la trêve. « Si le sujet de Shalit est réglé nous pouvons aussi progresser sur d’autres sujets », a-t-il déclaré.
D’après un responsable du Hamas, la délégation de l’organisation envoyée au Caire a demandé au chef des renseignements égyptiens, Omar Suleiman, d’informer les autres factions palestiniennes des détails des accords en cours avec Israë l afin de s’assurer qu’ils acceptent les termes du cessez-le-feu.
Le cabinet sécuritaire doit se réunir mercredi matin pour décider de la position israélienne sur un accord menant à la libération de Shalit.
Dimanche soir, Olmert a signifié qu’Israë l ne rouvrirait pas les points de passage de Gaza tant que Shalit n’était pas libéré.
« Nous ne permettrons pas l’ouverture des points de passage de Gaza qui peuvent ramener la vie à la normale, certainement pas avant que Gilad Shalit ne rentre chez lui », a assuré Olmert à une délégation de leaders juifs américains à Jérusalem.
Des rumeurs avaient circulé samedi soir, prétendant qu’Israë l et le Hamas étaient sur le point d’atteindre un accord de cessez-le-feu.
Osama Hamdan, un représentant du Hamas au Liban, avait déclaré que l’insistance d’Israë l à inclure Shalit dans un accord de trêve compromettait les chances d’atteindre un tel accord, d’après Reuters.