« Assad sera le bienvenu, mais il ne doit pas poser de conditions préalables », a déclaré ce matin Moshé Katzav.
Israë l est prêt et désireux de négocier avec la Syrie si le régime de Damas cesse de soutenir le « terrorisme », avait affirmé la veille le premier ministre Ariel Sharon. Les négociations entre les deux pays avaient échoué en 2000.
Pour Ariel Sharon, Damas « est sous pression depuis la fin de la guerre en Irak ».
« La Syrie est soupçonnée d’assurer une couverture au terrorisme en Irak et de coopérer avec l’Iran dans le terrorisme », a encore dit le chef du gouvernement israélien.
Ariel Sharon a également souligné qu’au « moment où la Syrie parle de reprendre des négociations avec Israë l, elle aide le Hezbollah [milice terroriste chiite libanaise] qui continue à agir avec les Gardiens de la Révolution iranienne contre Israë l à partir du Liban. »
On ignore pour l’instant si Moshe Katsav a adressé une invitation en bonne et due forme au président Assad.
Selon Moshe Katsav, « les intentions, le degré de sérieux et les motivations » à l’origine de l’appel du président syrien à renouer le dialogue avec Israë l seront testés par des « canaux secrets » avant toute rencontre à Jérusalem.
Les négociations bilatérales avaient capoté en 2000 sur la question du retrait israélien du plateau du Golan, conquis en 1967 par l’armée israélienne et annexé en 1981.
La Syrie veut récupérer la totalité du plateau, mais Israë l juge ce territoire stratégiquement important pour le contrôle du lac de Tibériade, son plus grand réservoir d’eau potable.
Avant la guerre des 6 jours de 1967, le plateau du Golan servait de base de lancement aux Syriens pour bombarder les Kibboutz de Galilée