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La traduction en français de ce plan tel qu’il a été rédigé par le général Guiora Ayland, conseiller du Premier ministre israélien à la Sécurité nationale}}
Ce plan a été envoyé jeudi 15 avril aux ministres israéliens et le sera, dès dimanche prochain, aux 200.000 adhérents du Likoud.
1. INTRODUCTION
Israë l reste engagé par le processus de paix et aspire à conclure des arrangements reposant sur le principe de deux terres pour deux peuples : l’État d’Israë l pour le peuple juif et l’État palestinien pour le peuple palestinien, conformément à la vision exprimée par le Président George Bush. Israë l considère qu’il faut améliorer la situation actuelle. Israë l est parvenu à la conclusion qu’il n’y a pas de partenaire palestinien avec lequel il est possible de progresser sur la voie d’une paix mutuelle. C’est pourquoi un plan de séparation unilatéral a été mis au point, reposant sur l’analyse suivante
Le gel de la situation actuelle est néfaste.
Ce plan conduira à une situation sécuritaire meilleure, au moins à long terme.
Dans tout accord permanent, il n’y aura pas d’implantation juive dans la bande de Gaza. Par contre, il est clair qu’en Judée-Samarie, certaines zones feront partie de l’état d’Israë l et, parmi elles, des localités juives, des positions sécuritaires et des points qu’Israë l aura intérêt à conserver.
Le retrait de la bande de Gaza et du nord de Samarie
(4 implantations juives et des bases militaires qui les entourent) réduira la friction avec la population palestinienne et devrait améliorer la qualité de vie des Palestiniens.
Israë l espère que les Palestiniens sauront profiter de cette démarche pour sortir du cercle de la violence et pour reprendre le dialogue.
Le retrait israélien de la bande de Gaza mettra fin à toute responsabilité israélienne envers la population de cette région.
2. GRANDES LIGNES DU PLAN
GAZA
a.- Israë l se retirera de l’intégralité de la bande de Gaza y compris de toutes les localités juives, à l’exception de l’axe Philadelphie qui borde la frontière israélo-égyptienne.
b À l’issue de ce retrait, il ne restera plus la moindre présence israélienne civile ou militaire.
c Personne ne pourra plus prétendre que la bande de Gaza est un territoire occupé.
JUDÉE SAMARIE
a.- Israë l se retirera du nord de la Samarie(des localités : Ganim, Kadim, Homesh et Sa-nour et des bases militaires les entourant)
b.- À l’issue de ce retrait, il ne restera plus aucune présence israélienne dans le nord de la Samarie.
c.- Israë l améliorera les infrastructures dans cette région afin de permettre une continuité territoriale palestinienne en Cisjordanie.
d.- Cette démarche devrait faciliter l’activité économique palestinienne dans cette région.
BARRIÈRE DE SÉCURITÉ
Israë l continuera à construire la barrière de sécurité conformément aux décisions gouvernementales. Le tracé de cette barrière tiendra compte de paramètres humanitaires.
3. LA SITUATION SÉCURITAIRE APRÈS LE RETRAIT ISRAÉLIEN
GAZA
a.- Israë l conservera le contrôle de l’enveloppe extérieure de la bande de Gaza, et de l’espace aérien de cette région. Israë l poursuivra son action militaire maritime sur les eaux territoriales de Gaza.
b.- La bande de Gaza sera démilitarisée.
c.- Israë l se réserve le droit élémentaire de légitime défense y compris le droit de mener des démarches préventives et celui de riposter à des menaces provenant de la bande de Gaza.
JUDÉE SAMARIE
a.- Après le retrait israélien du nord de la Samarie, il n’y aura plus de présence israélienne dans cette région.
b.- Israë l se réserve le droit élémentaire de légitime défense y compris le droit de mener des démarches préventives et celui de riposter à des menaces provenant de cette région.
c.- Dans le reste de la Judée Samarie, l’activité militaire actuelle se poursuivra. Cependant, en fonction de la situation, Israë l se réserve le droit de réduire ses actions à l’intérieur des grandes villes palestiniennes.
d.- Israë l oeuvrera en vue d’une réduction du nombre de barrages dans la Judée Samarie.
4. INSTALLATIONS MILITAIRES
Toutes les installations militaires israéliennes de la Bande de Gaza et du nord de la Samarie seront évacuées à l’exception de celles qu’il décidera de conserver ou de transférer.
5. NATURE DE L’AIDE SÉCURITAIRE AUX PALESTINIENS
Israë l accepte que les Palestiniens soient conseillés par des experts américains égyptiens, jordaniens ou autres (avec l’accord d’Israë l) en matière de sécurité dans le but de lutter contre le terrorisme et de maintenir l’ordre dans les zones qui passeront sous leur contrôle.
Israë l exige qu’il n’y ait pas de présence sécuritaire étrangère dans la bande de Gaza, sans que celle-ci ne soit coordonnée avec lui.
6. L’AXE PHILADELPHIE
Dans un premier temps, Israë l maintiendra une présence militaire le long de l’axe Philadephie qui borde la frontière israélo-égyptienne. Il s’agit là d’une présence sécuritaire indispensable. Et, en certains points de cet axe, Israë l pourrait réclamer l’élargissement de son domaine d’action.
Si la situation se modifie, Israë l pourra envisager un retrait de cet axe.
7 . LES LOCALITÉS JUIVES
Israë l aspirera à conserver intacts tous les biens immobiliers dans les localités juives évacuées. Cela dépendra de l’organisme international qui assurera le contrôle de ces localités après le retrait.
Le transfert de certaines installations économiques israéliennes aux Palestiniens leur permettra d’améliorer leurs activités économiques.
Israë l propose, conjointement avec les États-Unis, la création d’un organisme international qui sera chargé d’expertiser les biens israéliens évacués. Israë l se réserve le droit de tenir compte de la valeur de certains de ces biens qui demeureront dans les zones évacuées.
8. INFRASTRUCTURES
Les infrastructures israéliennes d’eau, d’électricité, de communication et d’évacuation (égoà »ts) qui servent les Palestiniens seront maintenues.
Israë l continuera à fournir les Palestiniens de Gaza en eau électricité, gaz et essence comme il le fait actuellement.
9. ACTIVITÉS DES ORGANISATIONS HUMANITAIRES
Israë l voit d’un bon Å“il la poursuite de l’action des organisations humanitaires internationales qui oeuvrent pour le développement de Gaza et de sa population. Israë l coordonnera avec ces organisations sa démarche.
10. ACCORDS ÉCONOMIQUES
Tous les accords économiques actuels avec les Palestiniens resteront en vigueur, entre autres
a.- L’entrée d’ouvriers palestiniens en Israë l qui se fera selon les critères existants.
b.- La circulation de marchandises entre Gaza, la Judée-Samarie, Israë l et l’étranger.
c.- Les actions humanitaires.
d. L’imposition et les taxes. Dans l’avenir, et en fonction de l’indépendance économique palestinienne, Israë l souhaiterait voir diminuer le nombre d’ouvriers palestiniens pénétrant sur son territoire diminuer.
11. LA ZONE INDUSTRIELLE EREZ
La zone industrielle emploie actuellement 4000 ouvriers Palestiniens. La poursuite de son exploitation est un intérêt palestinien. Israë l acceptera de poursuivre sa participation à cette zone sous deux conditions : des arrangements sécuritaires adéquats et une garantie internationale que le maintien d’une présence israélienne dans cette zone ne sera pas perçu comme un désir israélien de maintenir son contrôle sur une partie de la bande de Gaza.
12. LES POINTS DE PASSAGE
Les points de passage internationaux seront maintenus sans changement sous le contrôle d’Israë l
13. LE CALENDRIER DU RETRAIT ISRAÉLIEN
Israë l souhaite que ce retrait soit achevé à la fin de l’année 2005
14. CONCLUSIONS
Israë l attend de la communauté internationale qu’elle soutienne largement ce plan. C’est alors que les deux parties, israélienne et palestinienne, pourront reprendre les négociations.
Traduit de l’hébreu par Daniel Haïk
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