La date du 26 novembre 2011 est gravée dans la tête d’Abdelsamir Oueida, mécanicien qui habite dans le quartier d’Aqsula, à Gaza. Ce jour-là , des miliciens du bras armé du Hamas sont venus arrêter son fils Ashraf, l’accusant d’avoir servi d’indicateur à Israë l et d’avoir facilité une quinzaine d’assassinats ciblés dans la bande de Gaza. Dont celui d’Abdel Aziz al-Rantissi, figure de proue du mouvement islamiste au pouvoir à Gaza depuis cinq ans. Ashraf Oueida a passé près d’un an en prison. Selon son père, il n’a eu ni procès ni condamnation. Vendredi dernier, son cadavre ensanglanté a été abandonné dans une rue de la ville. L’homme de 42 ans portait des traces de balle à la tête et au thorax. Ses assassins ont fixé un carton sur le cadavre : cet homme est un collabo, disait l’inscription signée par les brigades Ezzedine al-Qassam - l’organisation militaire du Hamas.
« Le Hamas, c’est le pouvoir, sans la loi »
La Presse.ca
Article mis en ligne le 22 novembre 2012